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Biographie
Naissance	5 décembre 1853; Avignon
Décès	6 mars 1908 (à 54 ans); Avignon
Sépulture	Cimetière Saint-Véran
Nom de naissance	Paul Jean Marie Saïn
Nationalité	Français
Formation	École des beaux-arts d'Avignon; École des beaux-arts de Paris
Activité	Peintre
Mouvement	Orientalisme
Maître	Jean-Léon Gérôme
Élève	Jean-Baptiste Brunel; Louis Agricol Montagné; Lina Bill
Genre artistique	Portrait
Distinctions	Officier d'Académie (1887); Chevalier de la Légion d'honneur‎ (1895)
	Le Pont Saint-Bénézet à Avignon, soleil couchant (d)

Paul Jean Marie Saïn né le 5 décembre 1853 à Avignon où il est mort le 6 mars 1908 est un peintre français.

Biographie

Paul Saïn étudie à l'école de dessin d'Avignon, dans l'atelier de Charles Guilbert d'Anelle, où il remporte le prix du modèle vivant, puis en 1873 le prix de dessin du musée Calvet^[1]. Il obtient une bourse pour étudier à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme, à partir de 1877. Il partage un atelier avec Paul Avril, Esprit Michel Gibelin, Désiré Honoré Bérard et Jean-Baptiste Hugues. Il expose principalement des paysages des marines aux Salons de 1879^[2], 1887, 1889, 1890 et 1892.

C'est avec ses amis Marius Breuil, Pierre Grivolas et son élève Louis Agricol Montagné (1879-1960) qu'ils vont sur l'autre rive du Rhône, face à Avignon, dans le petit village des Angles et s'arrêtent à l'auberge du Chêne vert. Ils plantent leurs chevalets au milieu des amandiers, des platanes centenaires.

Il voyage en Algérie en 1887 et en 1900 quand il adhère au photo-club de Constantine, ville où il réalise alors plusieurs tableaux. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1895.

En 1900, Paul Saïn peint les toiles Avignon et Villeneuve-lès-Avignon pour le restaurant Le Train bleu de la gare de Lyon à Paris.

Parmi ses élèves, il compte le peintre Lina Bill (1855-1936) qu'il rencontre en 1887, l'avignonnais Jean-Baptiste Brunel, Louis Agricol Montagné, Marius Gourdault^[3] et le peintre orientaliste d'origine corse Olynthe Madrigali.

Il vient souvent à Saint-Céneri-le-Gérei, dans les méandres de la Sarthe dans ce village pittoresque qui attira de nombreux peintres. Il finira par y résider pendant vingt-cinq ans, ainsi qu'Henri Joseph Harpignies ou Marie Céleste Prudent Renard, dit Mary Renard. C'est à l'auberge des sœurs Moisy, l'auberge des Peintres, que quelques-uns réaliseront des portraits sur les murs à la lueur des bougies.

Il repose au cimetière de Saint-Véran à Avignon ou sa tombe est ornée de son portrait en médaillon en bronze par Félix Charpentier (1894).

La Ville d'Avignon a donné son nom à une rue de la cité. La Ville de Saint-Céneri-le-Gérei a commandé au sculpteur Christian Malézieux un buste en bronze de Paul Saïn, qui orne désormais la rue principale du village.

Distinctions

Officier d'Académie (1887).
Chevalier de la Légion d'honneur (1895).

Collections publiques

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Alençon.
Auxerre.
Avignon, musée Calvet :
- Crépuscule de novembre, vue prise dans l'île de la Barthelasse^[4] ;
- Le Fort Saint-André et la plaine de Villeneuve-lès-Avignon, au soleil couchant^[5] ;
- Le Matin au bord du Rhône^[6]^,^[7].
Carpentras, musée Comtadin-Duplessis :
- La Vesprée d'Avignon, huile sur toile ;
- Le Chemin de la corniche (Les Angles), huile sur toile
- Berger à Sainte-Garde, huile sur toile ;
- Portrait de Joseph Eysséric, huile sur toile.
Clermont-Ferrand.
Dijon, musée des Beaux-Arts : Paysage^[8].
Douai.
Honfleur, musée Eugène Boudin : Adolphe Marais^[9].
Montpellier.
Orange.
Paris :
- gare de Lyon, restaurant Le Train bleu : Avignon et Villeneuve-lès-Avignon, 1900.
- Portrait de Félicien Champsaur, musée Carnavalet, 1901.
- musée d'Orsay : Le Pont d'Avignon^[10].
Perpignan, musée Hyacinthe-Rigaud : Coucher de soleil dans l'île de Piot, environs d'Avignon'^[11].
Saint-Étienne.
Sens.
Sète.
Localisation inconnue : Pierre Prins, 1891, huile sur toile^[12].

Œuvres de Paul Saïn
Le Matin au bord du Rhône, Avignon, musée Calvet.
Frédéric Mistral, Avignon, musée Calvet^[13].
Avignon et le fort Saint-André, Paris, gare de Lyon.
Henri Moissan, localisation inconnue.^{[réf. nécessaire]}

Expositions

1904 : rétrospective de son œuvre à la galerie Georges Petit à Paris.

Récompenses

1867 : prix du modèle vivant à l'école des beaux-arts d'Avignon.
1873 : prix de dessin du musée Calvet.
1878 : mention honorable à l'Exposition universelle de Paris.
1889 : médaille de bronze à l'Exposition universelle de Paris.
1893 : médaille de 2^e classe.
1900 : médaille de bronze à l'Exposition universelle de Paris.

Notes et références

↑ « Fiche exposant Salon de Toulouse 1899 », base salons du musée d'Orsay.
↑ « Fiche exposant Salon 1879 », base salons du musée d'Orsay.
↑ https://archive.org/stream/explicationdesou1880soci#page/164/mode/2up
↑ Denis Coutagne, Bruno Ely, Jean-Roger Soubiran et al., Peintres de la couleur en Provence : 1875-1920, Marseille, Office Régional de la Culture Provence-Alpes-côte d'Azur, 1995, 360 p. (ISBN 2-7118-3194-9), p. 47.
↑ Denis Coutagne, Bruno Ely, Jean-Roger Soubiran et al., Peintres de la couleur en Provence : 1875-1920, Marseille, Office Régional de la Culture Provence-Alpes-côte d'Azur, 1995, 360 p. (ISBN 2-7118-3194-9), p. 91.
↑ Denis Coutagne, Bruno Ely, Jean-Roger Soubiran et al., Peintres de la couleur en Provence : 1875-1920, Marseille, Office Régional de la Culture Provence-Alpes-côte d'Azur, 1995, 360 p. (ISBN 2-7118-3194-9), p. 99.
↑ Ce dernier tableau, présenté au Salon de 1882, était accompagné des vers suivants :

« La tiède nuit d'été s'enfuit devant le jour
La terre en s'éveillant chante un hymne d'amour
Et les moites vapeurs voltigeant comme un rêve
Tamisent les rayons du soleil qui s'éveille
Le Rhône, cet enfant surgissant du glacier
Ondule dans son lit comme un serpent d'acier
Tandis qu'à l'horizon et sur un ciel d'opale
Se profilent les tours de la cité papale. »

.
↑ « Paysage », notice n^o 00000077509, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
↑ André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, 2006 (1^re éd. 1986), 473 p. (ISBN 978-2-86276-441-2), p. 410.
↑ « Le pont d'Avignon », notice n^o 000PE018280, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
↑ « Coucher de soleil », notice n^o M0491000540, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
↑ Catalogue de l'Exposition Pierre Prins au musée Fournaise sur l'Île des Impressionnistes à Chatou.
↑ « Musée Calvet d'Avignon, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie », sur www.musee-calvet.org (consulté le 27 février 2020).

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Paul Saïn, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

Collectif, Le Train Bleu, Paris, Presse Lois Unis Service, 1990, 114p. (ISBN 2908557010)
Raphaël Merindol, La saga des Saïn, peintre, sculpteur et laqueur provençaux, éditions Aubanel, 1989
Dictionnaire Bénézit, Paris, éditions Gründ
Gérard Schurr, Les petits maîtres de la peinture 1820-1920, valeur de demain, Paris, éditions de l'Amateur, 1989
Alauzen, La peinture en Provence, Marseille, éditions Jeanne Laffitte, 1984, 409 p.
Alauzen, Dictionnaire de peintres et sculpteurs de Provence, Alpes Côte d'Azur, Marseille, éditions Jeanne Laffitte, 1986, 522 p.
Alauzen, Dictionnaire des peintres provençaux, éditions Jeanne Laffitte, 2006 (ISBN 2862764418)