Issu de la famille de constructeurs aéronautiques Morane, il devient avocat et administrateur de diverses sociétés. Membre de l'Alliance démocratique, il entre en politique en 1932 en se présentant aux élections législatives dans les Côtes-du-Nord. Battu de justesse par le sortant radical indépendant, il tente à nouveau sa chance en 1936, cette fois-ci avec succès[2]. Il fait alors partie des quinze députés élus en Bretagne signataires d'un « programme du Front Breton », qui vise alors à créer un groupe parlementaire breton à l'Assemblée nationale, et à défendre des lois en faveur de la régionalisation des institutions ou en faveur de l'enseignement de la langue bretonne[3]. S'étant présenté comme candidat républicain de gauche, il s'inscrit néanmoins au groupe des Républicains indépendants et d'action sociale, plus conservateur que le groupe parlementaire de l'Alliance.
En 1938, il est également élu conseiller général des Côtes-du-Nord. La même année, il fonde une mystérieuse Ligue des citoyens du monde.
À la Libération, Paul Morane fait partie de la petite équipe qui tente de remettre sur pied l'Alliance démocratique en l'intégrant au Rassemblement des gauches républicaines. Il prend la direction d'une nouvelle organisation de jeunesse, les Jeunesses démocratiques, mais ne parvient pas à obtenir de nouveau mandat parlementaire.
Sources
« Paul Morane », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Éric Duhamel, « Le Rassemblement des gauches républicaines et ses composantes » in: Matériaux pour l'histoire du RGR, Nanterre, Recherches contemporaines, 1999.