Paul Momo de son vrai nom Paul Tchuembou[3],[4] est né en 1930 à Baham[5].
Au début de son parcours politique, il est proche du chef Baham Pierre Kandem Ninyim qu'il suit au maquis quand celui ci est déposé par l'administration[6] française en [7] lors du conflit de la chefferie de Baham[1] en compagnie de Martin Singap et Jérémie Ndéléné[8].
Carrière
Paul Momo devient célèbre en laissant sur le lieu de ses attaques nocturnes des tracts signés « MP » ou « Momo Paul Génie sans peur et sans reproche ». , qui menacent les populations de nouvelles représailles en cas de collaboration avec les autorités.
C'est un soldat du terrain au sein de la rébellion de l'UPC. Dès , après la capture de son chef Pierre Simo, il occupe la relève sans se soumettre aux stratégies de la direction de l'UPC.
Lorsque l'UPC observe une trêve durant le débat de l'ONU, Momo et ses hommes sont actifs sur le terrain plus tôt que les autres « chefs rebelles ».
Dans la nuit du 24 au , sans l'aval de la direction de l'UPC. Il attaque la chefferie de Bandjoun, réputé bastion fortifié et impénétrable de la lutte anti-upc. Défiant le roi Joseph Ngnié Kamga et ses forces d'autodéfense, il brûle la chefferie de Bandjoun dans un incendie spectaculaire[9].
Il règne en seigneur de milice à Bafoussam[10],[11] après avoir rallié le gouvernement le [12].
↑(en) Meredith Terretta, The Fabrication of the Postcolonial State of Cameroon : Village Nationalism and the UPC's Fight for Nation, 1948-1971, University of Wisconsin--Madison, (lire en ligne)
↑Bell Fanon Ouelega, Monographie de la panthère et la mygale : L’invasion Baaré-Tchamba et la lutte anticolonialiste de l’ALNK dans l’Ouest-Cameroun, Editions Edilivre, , 340 p. (ISBN978-2-334-11685-5, lire en ligne).
↑Ngwa, Canute Ambe et Funteh, Mark Bolak, Crossing the Line in Africa : Reconsidering and Unlimiting the Limits of Borders within a Contemporary Value, Langaa RPCIG, , 502 p. (ISBN978-9956-550-89-0, lire en ligne)
↑Kengne Fodouop, Le Cameroun : autopsie d'une exception plurielle en Afrique, Paris, Harmattan, , 378 p. (ISBN978-2-296-12271-0, lire en ligne).
↑Bakang ba Tonjé, Sur le chemin de l'émancipation nationale : le Kamerun : l'indépendance réelle d'abord, stratégies et actions de l'UPC du 10 avril 1948 au 12 février 1991, Éditions KUNDE, (lire en ligne)