Issu d'une famille ouvrière, Paul Laurent commence à travailler à seize ans comme employé, puis dessinateur industriel et enfin agent technique des services publics à la Préfecture de la Seine[1].
Il est également secrétaire de la fédération PCF de Paris en 1962, conseiller municipal et député de Paris (1967-1968 et 1973-1981). Ravissant le siège à l'UNRAndré Rives-Henrÿs en 1967, il le perd l'année suivante, après la dissolution de l'Assemblée par le général de Gaulle. Après une affaire politico-financière dans laquelle il est impliqué, Rives-Henrÿs démissionne et Paul Laurent est réélu en 1973 et 1978 pour deux mandats consécutifs. Il remporte la seconde élection contre Robert Casso avec 16 180 contre 15 592. Il est battu en par le socialiste Alain Billon, qui remporte 9 507 suffrages contre 6 220 au communiste sortant.
De 1976 à 1985, il est « responsable à l'organisation » au sein du parti dirigé par Georges Marchais, devenant ainsi le numéro deux[1]. Il réalise à ce titre plusieurs propositions visant à perfectionner la démocratie du PCF et, en particulier, à mettre en place des tribunes de discussion en dehors des congrès et à assouplir les règles d'éligibilité. Il est considéré comme un « homme tranquille », à l'élocution posée, presque lente.
Il est le père de Pierre Laurent, journaliste et homme politique, devenu le secrétaire national du PCF, succédant à Marie-George Buffet.