Admis en à l'École polytechnique, il prend part à la « drôle de guerre », d'abord comme élève-officier d'artillerie puis comme sous-lieutenant. Il revient à l'École polytechnique fin 1940 et en sort en 1942 dans le corps des mines. Brièvement élève à l'École des mines de Paris, il est envoyé fin 1943 en perfectionnement à l'École des mines de Saint-Étienne afin d'échapper au Service du travail obligatoire[1].
Il est nommé en à un poste d'ingénieur « ordinaire » du service des mines, à Douai. Il accepte ensuite un poste au Centre de recherches des Charbonnages, le CERCHAR[2].
Il entre en 1950[3] au cabinet du ministre de l'Industrie, Jean-Marie Louvel, à Paris, où il reste deux ans.
En 1952, il prend un poste d'ingénieur en chef aux Charbonnages de France. Il restera dans cet organisme jusqu'en 1980. Il y est d'abord nommé directeur des études générales, ce qui l'amène à créer un service d'études économiques dont il confie la responsabilité à Jacques Lesourne.
En 1958, il rejoint l'état-major de la direction générale des Houillères de bassin de Lorraine. Il y vivra un conflit des mineurs particulièrement dur.
En , il rejoint la direction des Houillères de bassin Nord et Pas-de-Calais. Nommé directeur général en , il gère une baisse de la production, des fermetures de sièges, et des relations difficiles avec les syndicats.
Il est nommé directeur général des Charbonnages de France en [4], au moment où des grèves et des négociations salariales avaient lieu à grande échelle. Après la catastrophe minière de Liévin, qui fit 42 morts, il subit, le , une agression à son domicile de la part d'un groupuscule maoïste « Vaincre et Vivre » qui prétendait venger les disparus[5].
Comme directeur général de CDF, la principale préoccupation de Paul Gardent fut de freiner la production immédiate de charbon afin de mieux étaler cette production dans le temps. En même temps, il fallait diversifier les activités industrielles de CDF, principalement dans le domaine de la chimie.
Paul Gardent fut également président du conseil de surveillance de CDF Chimie à partir de 1975.
En 1980[6], il quitte la direction générale des Charbonnages. Il est nommé conseiller d'État en service ordinaire, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1986. À ce titre, il est nommé en 1981 président de la commission interministérielle des radioéléments artificiels (CIREA)[7].