Paul Gardent

Paul Gardent
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Paul Ernest GardentVoir et modifier les données sur Wikidata
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Paul Gardent, né le à Grenoble et décédé le , est un ingénieur français, polytechnicien, membre du corps des mines. Il est surtout connu pour avoir été directeur général des Charbonnages de France de 1968 à 1980.

Biographie

Admis en à l'École polytechnique, il prend part à la « drôle de guerre », d'abord comme élève-officier d'artillerie puis comme sous-lieutenant. Il revient à l'École polytechnique fin 1940 et en sort en 1942 dans le corps des mines. Brièvement élève à l'École des mines de Paris, il est envoyé fin 1943 en perfectionnement à l'École des mines de Saint-Étienne afin d'échapper au Service du travail obligatoire[1].

Il est nommé en à un poste d'ingénieur « ordinaire » du service des mines, à Douai. Il accepte ensuite un poste au Centre de recherches des Charbonnages, le CERCHAR[2].

Il entre en 1950[3] au cabinet du ministre de l'Industrie, Jean-Marie Louvel, à Paris, où il reste deux ans.

En 1952, il prend un poste d'ingénieur en chef aux Charbonnages de France. Il restera dans cet organisme jusqu'en 1980. Il y est d'abord nommé directeur des études générales, ce qui l'amène à créer un service d'études économiques dont il confie la responsabilité à Jacques Lesourne.

En 1958, il rejoint l'état-major de la direction générale des Houillères de bassin de Lorraine. Il y vivra un conflit des mineurs particulièrement dur.

En , il rejoint la direction des Houillères de bassin Nord et Pas-de-Calais. Nommé directeur général en , il gère une baisse de la production, des fermetures de sièges, et des relations difficiles avec les syndicats.

Il est nommé directeur général des Charbonnages de France en [4], au moment où des grèves et des négociations salariales avaient lieu à grande échelle. Après la catastrophe minière de Liévin, qui fit 42 morts, il subit, le , une agression à son domicile de la part d'un groupuscule maoïste « Vaincre et Vivre » qui prétendait venger les disparus[5].

Comme directeur général de CDF, la principale préoccupation de Paul Gardent fut de freiner la production immédiate de charbon afin de mieux étaler cette production dans le temps. En même temps, il fallait diversifier les activités industrielles de CDF, principalement dans le domaine de la chimie.

Paul Gardent fut également président du conseil de surveillance de CDF Chimie à partir de 1975.

En 1980[6], il quitte la direction générale des Charbonnages. Il est nommé conseiller d'État en service ordinaire, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1986. À ce titre, il est nommé en 1981 président de la commission interministérielle des radioéléments artificiels (CIREA)[7].

De 1980 à 1984, il fut président du conseil de perfectionnement de l'École des mines de Paris, et plus tard de celui de l'École des mines de Saint-Étienne.

De 1985 à 1997, il fut président de la commission d'aide aux riverains des aéroports, qui gérait initialement des crédits importants.

Il a été président du Collège de la prévention des risques technologiques de 1989 à 1991.

Paul Gardent était commandeur de la Légion d'honneur.

Publications

  • Le charbon, panorama économique, Dunod, 1961.

Références

  1. Jacques PETITMENGIN, « Paul Gardent (39) », sur La Jaune et la Rouge, N°679 Novembre 2012 (consulté le )
  2. En 1990, le CERCHAR verra ses missions élargies à la sécurité de toutes les branches de l'industrie, et sera rebaptisé Ineris.
  3. « NOUVELLES DU JOUR », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « M. PAUL GARDENT EST NOMMÉ DIRECTEUR GÉNÉRAL DES CHARBONNAGES DE FRANCE », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Le directeur des Charbonnages de France est victime d'une agression à son domicile », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « M. Petitmengin succède à M. Gardent à la direction des Charbonnages de France Le dos au mur », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. La CIREA avait été instituée par l'article L.633 du Code de la Santé publique.

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