Paul Schupp obtient un B. Sc. à la Case Western Reserve University en 1959. En 1959, il entreprend des études en mathématiques à l'université du Michigan et il obtient un Ph.D. à l'université du Michigan en 1966 sous la direction de Roger Lyndon[3] (titre de la thèse : « On Dehn's Algorithm and the Conjugacy Problem ».
Paul Schupp est ensuite visiting professor à l'université du Wisconsin à Madison durant l'année académique 1966–1967 academic year. Il est invité par William Boone à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign pendant l'année académique 1967–1968 dans le cadre de l’année spéciale en théorie combinatoire des groupes. À la fin de cette année, il devient professeur assistant à cette université, puis professeur associé en 1971 et professeur titulaire en 1975, toujours dans la même université. Il a lui-même supervisé 14 étudiants en Ph. D., tous à l'université de l'Illinois. Il est professeur émérite depuis 2008[2].
Paul Schupp est coauteur, avec Roger Lyndon du livre « Combinatorial Group Theory » qui donne un traitement exhaustif de la théorie combinatoire des groupes depuis se débutes en 1910 par Max Dehn et jusque dans les années 1970; il est une référence standard pour la théorie de la petite simplification(en)[4],[2]. Ses travaux ont eu un impact substantiel sur le sujet et sur la transformation de la théorie combinatoire des groupes en une théorie géométrique des groupes, à la fin des années 1980 et au début des années 1990[2].
En théorie de la complexité, Schupp est à l'origine, avec Kapovich, Miasnikov et Shpilrain[9],[10] de la notion de complexité générique des algorithmes ; la complexité générique est une façon de mesurer la complexité d'un problème algorithmique en négligeant un petit ensemble d'entrées non représentatives et en considérant la complexité dans le pire des cas sur les entrées restantes. La concept de « petit ensemble » est définie en termes de densité asymptotique.
Publications (sélection)
(en) Roger C. Lyndon et Paul E. Schupp, Combinatorial Group Theory, Springer-Verlag, coll. « Ergebnisse der Mathematik und ihrer Grenzgebiete » (no 89), , xiv+339 (ISBN3-540-07642-5)
(en) Roger C. Lyndon et Paul E. Schupp, Combinatorial Group Theory, Springer-Verlag, coll. « Classics in Mathematics », , xiv+339 (ISBN3-540-41158-5, lire en ligne) — Réimpression de l'édition de 1977
David E. Muller, et Paul E. Schupp, « Groups, the theory of ends, and context-free languages », Journal of Computer and System Sciences, vol. 26, no 3, , p. 295-310 (lire en ligne).
Ilya Kapovich, Alexei G. Miasnikov, Paul Schupp et Vladimir Shpilrain, « Generic-case complexity, decision problems in group theory, and random walks », J. Algebra, vol. 264, no 2, , p. 665-694 (MR2005m:20080, arXivmath/0203239).
Ilya Kapovich, Alexei G. Miasnikov, Paul Schupp et Vladimir Shpilrain, « Average-case complexity and decision problems in group theory », Adv. Math, vol. 190, no 2, , p. 343–359 (MR2005i:20053, arXivmath/0206273).
↑Rémi Coulon, « Théorie de la petite simplification : une approche géométrique », Séminaire Bourbaki, 67ème année, 2014-2015, article no 1089 (31 pages) (lire en ligne).
↑Le problème du mot dans une présentation est l'ensemble des mots qui sont équivalents à l'élément neutre.
↑Un groupe est virtuellement libre s'il possède un sous-groupe libre d'index fini.
↑Jean Berstel et Luc Boasson, « Context-Free Languages », dans G. Rozenberg, A. Salomaa (éditeurs), Handbook of Theoretical Computer Science, vol. B : Formal Models and Sematics, Elsevier et MIT Press, (ISBN0-444-88074-7), p. 59-102 — Section 4.- Context-free groups.