Paul-Alfred Colin est issu d'une famille d'artistes. Son père, le peintre d'histoire Alexandre Colin (1798-1875) est directeur de l'école de dessin de Nîmes quand il naît. Élève de Jean-Paul Laurens avec lequel il deviendra ami, Paul-Alfred Colin fréquente un groupe de peintres qui se retrouvent régulièrement l'été sur la côte normande, à Yport. Colin y achète un terrain près de la villa Les Charmilles de Jules Diéterle. Il épouse la fille du peintre Achille Devéria. Il débute en peinture lors du Salon de 1863 et présentera régulièrement des paysages normands les années suivantes[1]. Il est le demi-frère du sculpteur Louis Vidal.
Dès 1867, Alfred Nunès, collectionneur d'art et maire d'Yport, a fédéré les peintres, la plupart refusés du Salon[2], qui sont les membres informels de ce qui sera appelé l'« Académie d'Yport »[3], ils peignent les sujets normands, marines et vie paysanne. On retrouve aussi des artistes qui, comme Colin, se font construire des villas en voisins près d'Yport, si bien que les familles Colin, Diéterle, Daubigny, Faourié et Laurens sont également liées par plusieurs mariages entre leurs enfants[4].
En 1865, Colin est chargé de la restauration des fresques de la fin du XVe siècle découvertes peu de temps avant dans l'église Saint-Orien de Meslay-le-Grenet. Il réalise ce travail avec Camille Marcille, cependant leur travail donne lieu à une polémique sur leurs choix artistiques[5].
Parallèlement, il enseigne le dessin à l'École polytechnique puis est nommé en 1879 inspecteur général de l'enseignement du dessin et des musées. En , il est promu officier de la Légion d'honneur[6]
↑André Corvisier, « La Danse macabre de Meslay-le-Grenet », Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, tome XV, 1969-1972, p. 31 et suivantes ([lire en ligne] sur le site Gallica.fr).
« Colin (Paul) », dans Dictionnaire biographique du Gard, Paris, Flammarion, coll. « Dictionnaires biographiques départementaux » (no 45), (BNF35031733), p. 183.