Outre sa longue et riche carrière théâtrale, Patrick Stewart connait également une prolifique carrière devant la caméra. Parmi ses premiers grands rôles, il tient celui de Léodagan dans le film arthurienExcalibur (1981) de John Boorman, ainsi que celui du maître d'armes Gurney Halleck dans le film de science-fictionDune (1984) de David Lynch. Son rôle le plus connu et qui lui a octroyé une reconnaissance mondiale, est celui du capitaine Jean-Luc Picard qu'il tient pendant près de trente-six ans dans la franchise Star Trek et qu'il interprète pour la première fois dans la série Star Trek: The Next Generation entre 1987 et 1994. Par la suite, il retrouve le personnage dans différents films entre 1994 et 2002, jeux vidéo entre 1995 et 2006, ainsi que dans sa propre série, Star Trek: Picard, lancée en 2020 et qui se conclut en 2023. Il est également connu du grand public pour avoir interprété le rôle du professeur Charles Xavier, directeur de l'école pour jeunes mutants, dans les films de la saga X-Men de 2000 à 2017, ainsi qu'une variante du personnage dans le film Doctor Strange in the Multiverse of Madness, vingt-huitième film de l'univers cinématographique Marvel sorti en 2022. Au milieu des années 2010, il se fait également remarquer pour son rôle de l'animateur de télévision Walter Blunt dans la sitcom Blunt Talk (2015-2016), ainsi que pour celui d'un chef d'un groupe de skinheads néonazis dans le film huis clos Green Room (2016).
Au fil de sa vie, Patrick Stewart met à profit son image afin de récolter de l'argent pour diverses associations caritatives. Anobli par la reine Élisabeth II en 2010 pour « services rendus aux arts », il a donc droit à l'appellation « Sir Patrick Stewart ».
Il grandit en assistant aux violences familiales de son père envers sa mère[3]. Son père, qui est un vétéran de la Seconde Guerre mondiale et dont il n'a fait la rencontre qu'à son retour, était d'après Stewart, diagnostiqué comme souffrant d'obusite et qu'il serait aujourd'hui considéré comme souffrant de troubles de stress post-traumatique[4]. Le théâtre est au centre de la vie de cet acteur. Il débute à l’âge de neuf ans dans le rôle de Tom of Towngate[réf. nécessaire] et lorsqu'il entre au collège à l'âge de 12 ans, il persévère en suivant des cours de théâtre. Après une lecture à haute voix d'une scène du personnage de Shylock dans Le Marchand de Venise devant toute sa classe[5],[6], son professeur, Cecil Dormand, lui aurait dit : « Stewart, vous avez du talent. Vous devriez faire une carrière au théâtre. »[réf. nécessaire]. Lors d'un entretien en 2021 avec le journal d'information The Guardian, il décrit cet évènement qui a « changé sa vie » : « Les premiers mots « I have possessed your grace of what I purpose », étaient la première ligne de Shakespeare que j'aie jamais lue. Je comprenais à peine un mot, mais j'adorais la sensation des mots et des sons dans ma bouche. Un écrivain de 400 ans m'a tendu la main pour m'inviter ce matin-là. J'ai ressenti le sentiment d'un moi intérieur et privé libéré et connecté à quelque chose de mystérieux, d'étranger et d'excitant. j'étais accroché »[n 1],[5]. La même année, son professeur le fait jouer le rôle de Hopcroft Minor dans la pièce The Happiest Days of Your Life(en)[5]. Toujours lors du même entretien avec le journal britannique, il parle de l'impact qu'a eu son professeur : « Il m'a sauvé quand j'étais un garçon et que mon éducation échouait et a sans aucun doute été la personne la plus importante de ma vie. Si je n'avais pas rencontré Cec, que serait-il advenu de moi ? Je suis tellement reconnaissant pour sa confiance en moi. »[n 2],[5].
À 15 ans, il quitte l’école et s’investit dans les productions du théâtre local[7],[8]. En parallèle, il écrit dans le quotidien Mirfield Reporter(en), mais, accaparé par les répétitions, il n'a pas couvert certains évènements et a demandé à d'autres personnes de le remplacer et invente certains détails dans ses articles[9],[8]. Son employeur découvre le pot au rose lorsque Stewart n'a pas couvert un atelier de tissage en flamme qui se trouve à 200 mètres de l'endroit où il devait être[8]. Il le met alors en demeure de choisir entre le théâtre et le journalisme, Stewart choisissant de démissionner[9],[8].
Patrick Stewart a 17 ans lorsqu'il s’inscrit aux cours de théâtre de l'Old Vic de Bristol. Sa calvitie naissante (il perd pratiquement tous ses cheveux dans les deux années qui suivent) ne lui pose aucun problème et il parvient au contraire à en tirer avantage puisqu'on peut le considérer comme « deux acteurs en un » (celui qui joue parfois avec une perruque et celui qui s'en passe...).[réf. nécessaire]
Débuts au théâtre et à la télévision anglaise (années 1960-1980)
En 1967, il tient le rôle d'un pompier dans un épisode de Coronation Street[10]. S'agissant d'une de ses premières apparitions devant une caméra, Stewart explique que ce passage a rendu ses parents heureux et qu'ils ont enfin vu qu'il pourrait avoir une carrière en tant qu'acteur[10].
En 1977, il joue dans la pièce Every Good Boy Deserves Favour(en), dont la distribution comprend notamment celui qui deviendra des années plus tard un de ses plus grands amis, Ian McKellen[11]. Parallèlement, il décroche des rôles dans des séries télévisées et téléfilms britanniques, se construisant une carrière d'acteur de télévision durant toutes les années 1970. Citons celui de Séjan dans Moi Claude empereur (1976) et celui de Claudius dans une adaptation de Hamlet pour la BBC en 1980[9]. En 1979, il remporte le Laurence Olivier Award du meilleur second rôle pour la pièce Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare[12].
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« C'est arrivé à un point où je n'avais aucune idée d'où Picard commence et d'où je termine. Nous nous sommes complètement superposés. Sa voix est devenue ma voix, et il y avait d'autres éléments de lui qui sont devenus moi[n 3]. »
En 1987, au cours d’une conférence sur Shakespeare à l’UCLA, Stewart est remarqué par Robert Justman(en) pour incarner le rôle principal d'une nouvelle série télévisée de la franchise Star Trek[9],[16]. En 2023, l'acteur se remémore la première fois où il a été contacté pour participer à la franchise : « [...]le lendemain matin, j'ai reçu un appel d'un homme qui m'a dit qu'il était mon agent — je ne l'avais jamais rencontré, je ne lui avais jamais parlé auparavant, mais c'était mon agent en Californie — et il a dit : « J'ai deux questions pour vous. Qu'est-ce que vous faisiez à UCLA hier soir et pourquoi Gene Roddenberry voudrait-il vous voir ce matin ? ». Et j'ai dit : « Jean qui ? Je ne la connais pas. » Et il m'a dit qui était Gene Roddenberry. »[n 4],[16].
Par la suite, il est alors engagé pour le rôle du capitaine Jean-Luc Picard dans la série de science-fictionStar Trek : The Next Generation, seconde série en prises de vues réelles de l'univers Star Trek après la série de 1966[17]. L'acteur déclare en 2023 comment il a appréhendé le rôle : « j'ai très vite compris que [pour] Star Trek[...]il y avait une sorte de formalité à être capitaine. J'étais le capitaine d'un vaisseau spatial, et j'étais assis sur le siège central, et j'avais des assistants de chaque côté de moi et des gens qui dirigeaient le vaisseau là-bas devant, et cela m'a beaucoup rappelé de nombreuses situations Shakespeariennes dans lesquelles j'avais été sur scène. Et j'ai pensé : C'est ainsi que je devrais considérer ce rôle, comme s'il s'agissait de Henri IV, qui parle d'hommes courageux. Et très vite j'ai appris à connaître le casting. »[n 5],[16].
Peu connu aux États-Unis, — le quotidien Los Angeles Times le qualifie d'« acteur shakespearien britannique inconnu » —, il endosse l’uniforme du capitaine Jean-Luc Picard pour la première fois dans l'épisode Encounter at Farpoint, diffusé le [17],[18]. Au départ, Stewart signe un contrat de six ans en pensant que la série ne durerait pas plus d'une saison[19]. Finalement, il tient le rôle tout au long des sept saisons de la série, le dernier épisode étant diffusé le [20]. Il joue également le personnage en 1993 dans le pilote de la série Star Trek: Deep Space Nine[21]. Alors que la série est un succès, elle se voit être arrêtée afin de produire plusieurs films, dont Star Trek : Générations qui sort quelques mois après la diffusion du dernier épisode[22].
En dehors de la série
Bien que la série accapare une grande partie du temps de Patrick Stewart, ce dernier ne délaisse pas le théâtre pour autant et entre ses périodes de tournage, il retrouve volontiers les planches. En 1991, il monte ainsi sa propre adaptation(en) du Chant de Noël (A Christmas Carol) de Charles Dickens. Il y joue tous les personnages avec un succès tel que l’expérience est réitérée en 1992 — il est alors récompensé par un Drama Desk Award —, en 1994 — il reçoit cette année-là un Laurence Olivier Awards pour le Meilleur divertissement ainsi qu'une nomination pour Meilleur acteur —, en 1996 puis en 2001 au profit des familles des victimes des attentats du 11 septembre via plusieurs œuvres de charité , dont à l'Actors Fund of America(en) pour la représentation du [23],[24],[25].
Alternance entre les planches et les tournages, usage de sa voix et ses débuts dans X-Men
Le milieu des années 1990 est la période à partir de laquelle Patrick Stewart commence à mettre à profit sa voix dans des productions de manière régulière. En 1995, il participe à la série d'animation The Simpsons, en prêtant sa voix au personnage de Numéro 1 dans Homer the Great, douzième épisode de la sixième saison[29]. Il joue également un professeur de danse de salon dans la comédie musicale Love Dance et un décorateur d'intérieur dans le film Jeffrey, d'après la pièce(en) de Paul Rudnick[8]. Coté théâtre, Stewart incarne Prospero dans une mise en scène de La Tempête (The Tempest) de Shakespeare présentée à Broadway[30]. Il révèle que ce rôle lui a permis de prendre conscience qu'à cause du temps consacré à son travail, il n'a pas prêté attention en tant que « père, ami et amant »[30].
En 1997, il crée la surprise en jouant Othello dans une version « inversée(en) » de la pièce de Shakespeare, Othello devenant donc un blanc dans une société noire[32]. Stewart rêve depuis ses 14 ans de jouer le rôle[32].
En 1998, il est le Pharaon Seti I dans le film d'animation Le Prince d'Égypte de DreamWorks Animation[33]. Il apparaît également dans Moby Dick en 1998, adaptation du roman éponyme de Herman Melville où il tient le rôle du célèbre capitaine Achab[34]. Au sujet de la revisite de ce rôle : « Combien d'Hamlet avons-nous vu au cours des 10 dernières années ? De combien d'Achab avez-vous entendu parler depuis celui de Greg Peck ? Il était temps de réexaminer ce rôle. Et le monde a changé, et notre compréhension des hommes comme Achab, Starbuck et Ismaël s'est quelque peu approfondie »[n 6],[34]. En 1998, il joue le protagoniste de la pièce The Ride Down Mt. Morgan(en) d'Arthur Miller[35]. Alors que la pièce est jouée à Broadway en 2000, Stewart critique ouvertement les producteurs quant au manque de promotion et de publicité autour de la pièce[36].
Il retrouve une nouvelle fois le conte de Dickens en interprétant en 1999 Ebenezer Scrooge dans le téléfilm La Nuit des fantômes[37].
En 2000, il retrouve un certain regain de notoriété en apparaissant dans la grosse production X-Men de Bryan Singer, qui le voit jouer le professeur Charles Xavier, un personnage de Marvel Comics qui s'avère être un mutant et le fondateur de l'Institut Xavier[39]. Ce rôle du mutant et du fondateur de l'Institut Xavier, lui est dans un premier temps proposé par Lauren Shuler Donner durant la postproduction du film Complots de son mari Richard Donner[39]. Cette dernière montre à Stewart un comics X-Men montrant le Professeur Xavier, ce à quoi il répond « Pourquoi suis-je sur la couverture d'une BD ? »[40],[39]. Stewart est réticent à l'idée d'incarner à nouveau un personnage issu de la culture populaire, prenant l'exemple d'un rôle qui lui a échappé après qu'un réalisateur lui ait dit : « Mais pourquoi voudrais-je le capitaine Picard dans mon film ? »[40]. Finalement, c'est Singer qui l'a convaincu de faire le film[40],[39]. Bien accueilli, le film crée la surprise en récoltant 296 339 527 $ au box-office mondial et permet de lancer une franchise à laquelle Stewart sera affilié pendant plus de vingt ans[41],[39].
Ses retrouvailles avec le professeur Xavier ne se font pas sur grand écran, mais via le jeu vidéo X-Men: Next Dimension sorti en 2002[45]. Il incarne également John Lear dans une adaptation version « western » de la pièce Le Roi Lear de Shakespeare intitulée King of Texas sorti en 2002[46]. Stewart est également producteur du téléfilm[46].
Après y avoir vécu pendant dix-huit ans[réf. nécessaire], il annonce en 2004 sa décision de quitter les États-Unis pour sa patrie d'origine[55],[56]. La même année est également une année riche pour ce qui est des voix de personnages. Ainsi, il prête sa voix à Khelben « Blackstaff » Arunsun dans Forgotten Realms: Demon Stone, reprend le rôle du professeur Xavier dans le jeu X-Men Legends et double pour la version anglophone le personnage du Dr Lloyd Steam dans le film d'animation japonais Steamboy[26],[57],[58].
2005 lui offre d'ailleurs l’occasion d'alterner théâtre, télévision et cinéma. Il apparaît ainsi sur les planches dans A Life at the Theatre, signe un contrat de 16 mois avec la Royal Shakespeare Company[réf. nécessaire] et se produit en décembre pour vingt-trois représentations de son désormais traditionnel A Christmas Carol(en)[59].
2007 le voit jouer l'antagoniste Max Winters dans le film d'animation TMNT : Les Tortues Ninja (TMNT) d'après la franchise Tortues Ninja[66]. Il tient également toute l'année le rôle-titre dans Macbeth de Shakespeare[67],[68]. Pour jouer ce rôle, il ressent l'influence de son père : « Quand je mets mon uniforme et que je me regarde dans le miroir, il me regarde droit dans les yeux »[15]. À noter qu'il reprend le rôle dans son adaptation en téléfilm pour la BBC diffusée en 2010[69].
En 2015, l'acteur se distingue en tenant le premier rôle du film indépendant Match(en), écrit et réalisé par Stephen Belber, dans lequel il incarne un professeur de danse et a pour partenaires Carla Gugino et Matthew Lillard[79]. Il joue aussi dans la comédie de fin d'année Christmas Eve(en), de Mitch Davis(en)[80] et retrouve Seth MacFarlane pour faire la narration du film Ted 2[81]. Stewart incarne également la même année l'animateur de télévision Walter Blunt dans la sitcom Blunt Talk de Jonathan Ames, retrouvant une fois de plus MacFarlane qui officie en tant que producteur exécutif[82]. Ce dernier souhaitait voir Patrick Stewart dans une comédie face caméra, considérant l'acteur comme ayant été « gaspillé » dans les drames[82],[83]. Pour préparer le rôle, Patrick Stewart a notamment rencontré l'équipe de The Daily Show de Jon Stewart, ou encore le journaliste Piers Morgan[7]. La série est annulée après la diffusion de sa seconde saison en 2016[84].
Puis en 2016, l'acteur mène la jeune distribution de l'acclamé thriller horrifique Green Room, écrit et réalisé par Jeremy Saulnier, dans lequel il joue un rôle loin de ses standards habituels, celui du chef d'un groupe de skinheads néonazis tentant d'éliminer des témoins indésirables retranchés dans la chambre verte de son bar[85]. L'année suivante, il revient à un cinéma plus classique en partageant l'affiche de la comédie dramatique indépendante The Wilde Wedding(en) avec Glenn Close et John Malkovich[86].
En 2017, il tient un rôle central dans l'ultime chapitre consacré au personnage de Wolverine, Logan (2017). Le , l'acteur annonce officiellement son départ de la franchise au terme de ce film, et donc après l'avoir incarné pendant 17 ans[87]. Durant un entretien avec le magazineEntertainment Weekly datant du 24 février 2017, il explique cette décision : « Il y a une semaine, un vendredi soir à Berlin, nous sommes assis tous les trois pour regarder le film pour la première fois, j'étais si ému[...]. Nous devions monter sur scène, mais pas avant que le générique ne soit terminé[...] Nous sommes donc restés assis, et pendant ce temps je me disais qu'il n'y aurait jamais une meilleure façon, plus parfaite, plus sensible, plus émouvante et plus belle de dire au revoir à Charles Xavier que dans ce film. J'ai donc dit à Hugh ce même soir : « pour moi aussi, tout ça c'est fini. » »[n 7],[88],[89].
En , le comédien déclare qu'il serait éventuellement prêt à reprendre le rôle[94]de Jean-Luc Picard aux côtés des autres acteurs de Star Trek : La Nouvelle Génération pour un nouveau film à condition d'être encore en âge, au moment des prises de vue, de jouer quelques scènes d'action[réf. nécessaire]. En , il indique être prêt à reprendre son rôle dans un film de la saga sous la direction de Quentin Tarantino[94].
Ainsi, un an après avoir délaissé le fauteuil roulant du professeur Xavier, Patrick Stewart annonce reprendre un autre personnage iconique de sa carrière, l'amiral Jean-Luc Picard[95]. Ainsi, le , il annonce officiellement sur Twitter qu'il va reprendre le rôle de Picard dans une nouvelle série intitulée Star Trek: Picard : « Je serai toujours fier d’avoir fait partie de Star Trek: The New Generation mais quand on a sorti le dernier film au printemps 2002, je sentais que j’avais fait mon temps. C’est une surprise inattendue mais délicieuse de me retrouver enthousiaste et revigoré à revenir chez Jean-Luc Picard et à explorer une nouvelle dimension. Chercher une nouvelle vie au personnage alors que je l’imaginais déjà finie[...] Ces dernières années, j’étais très enthousiaste de voir comment The Next Generation a réconforté les gens, ceux qui ont traversé des périodes difficiles dans leur vie qui se sont inspirés de Jean-Luc. En quête d’exploration et de confiance en soi [...] Je sens que je suis prêt à revenir vers lui pour les mêmes raisons [...] Je suis impatient de travailler avec notre brillante équipe créative alors que nous nous efforçons de faire revivre une nouvelle histoire, inattendue et pertinente. »[95]. Refusant dans un premier de reprendre le personnage, Stewart a souhaité rencontrer les créateurs de la série afin de décliner poliment leur proposition, expliquant notamment ne pas vouloir refaire ce qu'il a déjà fait avec la série de 1987, mais il a été convaincu par les créateurs qui souhaitaient montrer un univers différent, avec des personnages qui ont évolué depuis le premier épisode diffusé il y a une trentaine d'années à l'époque[96],[97]. La série se termine le [98].
Après le tournage de la troisième saison de Star Trek: Picard, il annonce son envie de compléter ses mémoires[68]. En , il déclare que l'ouvrage titré Making It So sortira en octobre de la même année[100].
Influences
Jouant dans de nombreuses pièces de William Shakespeare, Patrick Stewart est régulièrement décrit comme un « acteur shakespearien »[101],[7]. Il doit cette passion pour le dramaturge à son professeur Cecil Dormand, qui à l'âge de 12 ans, lui fait réciter une scène du Marchand de Venise, puis le soutient moralement et financièrement dans sa carrière[5],[6]. Il raconte plus tard « Bien que de nombreuses personnes dans ma vie et ma carrière aient eu une grande influence sur moi, sans cet homme, rien de tout cela ne serait arrivé. »[n 8] ou encore « Il m'a sauvé quand j'étais un garçon et que mon éducation échouait et a sans aucun doute été la personne la plus importante de ma vie. Si je n'avais pas rencontré Cec, que serait-il advenu de moi ? Je suis tellement reconnaissant pour sa confiance en moi. »[n 2],[102].
Au sujet de la comédie, Patrick Stewart cite notamment le comédien Danny Kaye et le duo Laurel et Hardy[54],[103],[104]. Jouant pour la première fois le rôle principal dans une comédie, à savoir Blunt Talk, Stewart dit être enfin du même avis que Laurence Olivier, un de ses héros, quand celui ci affirme qu'il n'y a rien de mieux que de faire rire un public[105]. Il parle également de la fois où Olivier explique que quand il commence à étudier un personnage, la première chose qu'il cherche c'est l'humour en lui[105].
Vie privée
En 1964, Patrick Stewart rencontre Sheila Falconer qu’il épouse le [réf. nécessaire] et avec qui il a deux enfants, Daniel Freedom et Sophie Alexandra[106]. Le couple divorce en 1990 après 24 ans de mariage[106].
Il rencontre Wendy Neuss(en) sur le plateau de Star Trek à la fin des années 1980, se fiance à elle en 1997 et l’épouse le avant de divorcer le .
En 2008, durant la production de la pièce Macbeth, il fait la rencontre de la chanteuse américaine Sunny Ozell(en), alors serveuse dans un restaurant à Brooklyn[107]. En 2013, il se marie avec elle près du lac Tahoe dans le Nevada, Ian McKellen ayant officié le mariage[108],[109]. Ayant appris par la suite que McKellen ne pouvait pas officier dans cet État, le couple s'est de nouveau marié de manière impromptue avec une poignée d'invités, dont McKellen, dans un restaurant mexicain à Los Angeles[110].
Patrick Stewart a donné plusieurs objets en lien avec sa vie privée et sa carrière à Heritage Quay, le service d'archives de l'université de Huddersfield[112].
Militantisme
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En 2016, Patrick Stewart sort cinq chansons country pour le faux album Patrick Stewart’s Cowboy Classics, la vente des musiques revenant à l'association à but non lucratif International Rescue Committee[116].
En 2010, il est anobli par la reine Élisabeth II, devenant ainsi « Sir Patrick Stewart »[124]. Il déclare : « Les chevaliers du théâtre représentaient pour moi non seulement l'apogée de la profession mais également l'estime dans laquelle la profession était tenue [...] Me retrouver, à mon grand étonnement, dans ce groupe est la plus grande chose qui me soit arrivée professionnellement. »[n 9],[124].
↑Citation originale : The first words, « I have possessed your grace of what I purpose », was the first line of Shakespeare I ever read. I barely understood a word, but I loved the feel of the words and sounds in my mouth. A 400-year-old writer reached out a hand in invitation to me that morning. I felt a sense of an internal, private me being released and connecting with something mysterious, alien and exciting. I was hooked.
↑ a et bCitation originale : He saved me when I was a boy and my education was failing – and has without doubt been the most significant person in my life. If I had not met Cec, what would have happened to me? I am so grateful for his belief in me.
↑Citation originale : It came to a point where I had no idea where Picard began and I ended. We completely overlapped. His voice became my voice, and there were other elements of him that became me.
↑Citation originale : [... ]the next morning, I got a call from a man who told me he was my agent — I’d never met him, never talked to him before, but he was my agent in California — and he said, “I’ve got two questions for you. What the hell were you doing at UCLA last night and why would Gene Roddenberry want to see you this morning?” And I said, “Jean who? I don’t know her.” And he told me who Gene Roddenberry was.
↑Citation originale : [... ]I very quickly came to understand that “Star Trek” was not naturalistic television. And there was a sort of formality about being the captain. I was the captain of a starship, and I sat in the center seat, and I had assistants on either side of me and people running the ship down there in front, and it very much reminded me of numerous Shakespearean situations I’d been in onstage. And I thought, “That’s how I should regard this role, as if it were ‘Henry IV,’”.
↑Citation originale : I mean, how many Hamlets have we seen in the last 10 years? How many Ahabs have you heard of since Greg Peck's? It was time to reinvestigate this role. And the world has changed, and our understanding of men like Ahab, Starbuck, and Ishmael has somewhat deepened.
↑Citation originale :A week ago, Friday night in Berlin, the three of us sat, watching the movie[...]And I was so moved by it[...] we were going to be taken up on stage, but not until the credits were over. So, we had some time to sit there and, as I sat there I realized there will never be a better, a more perfect, a more sensitive, emotional, and beautiful way of saying au revoir to Charles Xavier than this movie. So, I told Hugh that same evening, « I’m done too. It’s all over.»
↑Citation originale : Although many people in my life and career have had great influence on me, without this one man, none of it would have happened .
↑Citation originale : The knights of the theatre represented to me not only the pinnacle of the profession but the esteem in which the profession was held.[...]To find myself, to my astonishment, in that company is the grandest thing that has professionally happened to me.
↑ a et bDominic Cavendish, « Sir Ian McKellen and Patrick Stewart on Waiting for Godot », The Daily Telegraph, UK, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
↑ a et bPatrick Kevin Day, « Patrick Stewart: Next Generation, X-Men and Hollywood history », Los Angeles Times, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
↑ a et b(en) Alex Ritman, « Patrick Stewart Might Reprise Jean-Luc Picard Role if Tarantino Directs Star Trek », The Hollywood Reporter, (lire en ligne, consulté le ).