Créé en 1918, le Parti communiste argentin est déclaré illégal en 1930 et ses membres persécutés par le général José Félix Uriburu qui vota une loi prévoyant l'expulsion des militants d'origine étrangère, laquelle fut mise en œuvre par une « section spéciale de lutte contre le communisme »[4].
À la suite des protestations populaires du (Día de la Lealtad) contre l'arrestation du colonel Juan Domingo Perón, le PCA se divisa, avec notamment Rodolfo Puiggrós qui prônait l'alliance avec le péronisme lequel favorisait les avancées sociales. Malgré cela, le parti intégra toutefois l'Union démocratique aux élections de 1946, coalition anti-péroniste. Puiggrós fut expulsé l'année suivante et fonda le Mouvement ouvrier communiste avec d'autres syndicalistes communistes partisans de l'alliance avec Perón.
Aux élections de 1973, le PCA, ainsi que nombre de partis socialistes et communistes argentins, appelle à voter au second tour pour les candidats péronistes du Parti justicialiste, marquant ainsi la fin de l'anti-péronisme de gauche. De nombreux militants du PCA furent aussi victimes de la répression mise en œuvre dans le cadre de la pseudo-« guerre sale » (dont Floreal Edgardo Avellaneda(es), militant de 14 ans dont l'assassinat fait aujourd'hui l'objet d'enquêtes). Le PCA a effectué une auto-critique de sa politique en 1986, puis à nouveau lors de la commémoration des 30 ans du coup d'État.
Le PCA sous la transition démocratique
Avec le XVIe Congrès de 1986, le PCA amorça un tournant majeur, représenté non seulement par l'auto-critique de son attitude sous la dictature, mais aussi, l'année suivante, par la constitution d'une alliance, la Gauche unie, avec le Mouvement vers le socialisme (MAS). Celle-ci ne dura toutefois que jusqu'en 1991. Depuis la chute du mur de Berlin, le PCA s'est orienté vers le Parti communiste cubain (PCC), appuyant notamment, outre Fidel Castro, les gouvernements d'Hugo Chávez et d'Evo Morales (Venezuela et Bolivie).
Une nouvelle scission affecte le PCA en 1996, menée par Jorge Pereyra qui prend la tête du nouveau Partido Comunista de la Argentina (Congreso Extraordinario) (PCA-CE), lequel obtient le droit d'utiliser l'emblème et le titre de l'organe de presse du PCA historique (Nuestra Prensa). Le PCA est alors contraint de changer d'emblème et de titre de presse, lequel devient Nuestra Propuesta.
Aux législatives de 2005, il se présente avec le Parti intransigeant sous le sigle ALBA. Une nouvelle scission affecte le parti en , avec la création du Parti socialiste des travailleurs.
↑Sur son site internet, le parti indique le nom de Parti communiste de l'Argentine (en espagnol, Partido Comunista de la Argentina) mais, du fait de la Loi nº 23.298 les partis politiques argentins ne peuvent pas indiquer leur nationalité dans leur nom officiel : en conséquence, le PCA est légalement enregistré sous le seul nom de «Parti communiste».
↑Robert J. Alexander, A History of Organized Labor in Argentina, Praeger Publishers, 2003, pages 47-48
↑(es) Elvira Concheiro, Massimo Modonesi, Horacio Gutiérrez Crespo El comunismo: otras miradas desde América Latina, UNAM, 2007, (ISBN9789703240685), 683 p., p.172 lire en ligne