Il est l'un des six parcs nationaux d'Australie administré directement par le gouvernement du Commonwealth, les autres étant gérés par les États.
Histoire
Les Européens pénètrent dans le désert australien dans les années 1870. Les monolithes d'Uluṟu/Ayers Rock et des Kata Tjuṯa/monts Olgas furent cartographiés durant l'expédition montée pour la construction de la ligne télégraphique d'Overland (Australian Overland Telegraph Line) en 1872.
D'autres expéditions suivent afin d'étudier les possibilités d'élevage dans la région.
À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les rapports entre les autochtones (la tribu des Anangu) et les fermiers européens sont conflictuels, la compétition pour les ressources entraîne des réactions violentes et nécessite une présence policière accrue. Entre 1918 et 1921, de larges portions de l'Australie-Méridionale, de l'Australie-Occidentale et du Territoire du Nord sont déclarées réserves d'aborigènes. En 1920, une partie du parc est déclarée réserve aborigène (sous le nom de South-Western ou Petermann Reserve) par le gouvernement australien.
Les premiers touristes arrivent en 1936, en 1948 le premier véhicule touristique pour Uluṟu/Ayers Rock voit le jour. Vers la fin des années 1950 un service de bus touristiques se met en place. En 1958 pour répondre à l'accroissement de la pression touristique, la région actuelle du parc est détachée de la Petermann Aboriginal Reserve pour devenir l'Ayers Rock - Mt Olga National Park sous l'égide de la Northern Territory Reserves Board. Le premier ranger est une figure mythique de l'Australie intérieure, Bill Harney. En 1959 un motel est construit puis un aérodrome.
L'Aboriginal Land Rights (Northern Territory) Act est promulgué en 1976, il signifie qu’après plusieurs années de luttes, les droits aborigènes sur la terre sont reconnus dans la loi australienne. En 1985, un accord de gestion partagée est conclu entre le service des parcs australiens et les aborigènes. Depuis le parc est géré en partenariat entre les autochtones et les services de l'État.
En 1987, l’Uluru National Park est répertorié sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en tant que site naturel[1]. En 1993 le nom du parc devient parc national d'Uluṟu-Kata Tjuṯa et l’année suivante il est listé sur la liste de l'UNESCO en tant que patrimoine et paysage culturel. Cette double reconnaissance montre bien le rôle de ce site dans la culture aborigène.
D'une superficie de 1 326 km2[1], ce parc a été créé en 1987 à la suite de l'inscription la même année d'Uluṟu/Ayers Rock, le plus grand monolithe du monde[3], au patrimoine mondial de l'Unesco.
Constitué d'une large plaine sablonneuse[1], les énormes rochers sont très liés à la culture aborigène. Les propriétaires traditionnels étant la tribu des Anangu[1].