Pantaléon de Nicomédie ou saint Pantaléon (en grec : Παντολέων, Pantoléōn), également connu sous le nom de Pantalémon ou Pantéléimon (en grec : Παντελεήμων, Panteleḗmōn)[1],[2], né en 275 à Nicomédie et mort martyr dans la même ville en 303 ou 305, est un médecin anargyre à la cour de l'empereur Maximien. Il figure dans les plus anciens martyrologes. Saint auxiliateur, il est fêté le [3],[4].
Noms et étymologie
Le nom Pantaléon est la forme française du nom sous lequel il est vénéré par l'Église catholique. Ce nom dérive de Παντολέων (Pantoléōn), son nom de naissance et variante du nom grec Πανταλέων (Pantaléōn). Ces deux noms proviennent du grec ancien : πᾶς, πάντᾰ (pâs, pánta, « tout ») et λέων (léōn, « lion »)[5].
Le nom Pantalémon est la forme française du nom sous lequel il est vénéré par l'Église orthodoxe. Ce nom dérive de Παντελεήμων (Panteleḗmōn), nom par lequel il a été renommé à son baptême[6],[7], et qu'on trouve également retranscrit en Pantéléimon, Pantéléèmon ou Pantaléémon. Ce nom provient du grec ancien : πᾶς, πάντᾰ (pâs, pánta, « tout ») et ἐλεήμων (eleḗmōn, « miséricordieux »)[8],[9].
Hagiographie
Selon la légende, Pantaléon, est originaire de Nicomédie en Bithynie. Il est élevé chrétiennement par sa mère Eubule, mais n'est pas baptisé lorsqu'il est confié par son père païen au grand docteur Eufrosinos pour lui apprendre la médecine. Il devient médecin à la cour de l'empereur Maximien, et il est fort apprécié pour ses connaissances et ses talents. Un prêtre chrétien l'instruit sur la foi chrétienne, et après deux miracles, il se converti au christianisme. Pantaléon vend ensuite tous ses biens, les distribue aux pauvres et soigne les malades gratuitement au nom du Christ[3],[10],[11].
Malgré sa popularité auprès des populations, il est dénoncé comme chrétien par d'autres médecins jaloux de sa notoriété. Il est arrêté et sommé de renier sa foi. Devant son refus, il est condamné à être dévoré par les bêtes. Après divers supplices, il est enfin décapité à Nicodémie (aujourd'hui Izmit)[3],[10],[11].
Le synaxaire des Églises d'Orient témoigne de la vénération dont il fut l'objet dès les premiers temps.
Il est canonisé plus tard à Rome avec le nom italien de Pantaleone. Il est alors déclaré patron des médecins[11].
Popularité
Dans l'Église Orthodoxe, il est considéré comme un « très grand martyr » qui l'appellent Panteleimon[3].
Saint Pantaléon était très populaire à Venise, où une église lui est consacrée. Aussi leurs voisins ont-ils donné aux Vénitiens le sobriquet de « Pantalone », et Pantalone devint un personnage de la commedia dell'arte, homme mûr, avare, libidineux et beau parleur, portant une culotte longue qui a pris en français le nom du personnage, ce sens étant ensuite réemprunté par l'italien[12].
On le représente avec des attributs de médecin, ou en train de soigner des malades.
Un tableau de Bonifacio Veronese le représente guérissant un petit garçon : la Conversion de saint Pantaléon datant de 1580 environ. Il est conservé dans l'église San Pantalon de Venise.
Invocations et patronages
On l'invoque contre la tuberculose, le strabisme et les maux de tête. Il est patron des médecins, des assistantes maternelles et des nourrices[11].
↑Christine Laigneau, « Le sanctuaire Saint Pantaléon à Buenos Aires, La régulation institutionnelle d'un culte thérapeutique », Archives de Science sociale des Religions, no 130, , p. 37-53 (lire en ligne, consulté le ).