En quelques mois, elle fait l'objet d'un formidable boom spéculatif, les mineurs et investisseurs de tout le pays espérant rééditer une découverte d'or et d'argent aussi importante que celle du Comstock Lode de Virginia City.
Histoire
Situé dans le comté d'Inyo, tout près de la Vallée de la Mort, Panamint City est le lieu d'un gisement d'argent découvert en par trois bandits de grands chemin, William L. Kennedy, Robert L. Stewart, et Richard C. Jacobs, qui utilisaient le Surprise Canyon des Indiens shoshone pour se cacher.
Dès le mois de , près de 80 personnes exploitent le filon d'argent, jugé très riche[1]. C'est l'année où les sénateurs John P. Jones et William M. Stewart, baptisés les « sénateurs argentés », créent la Panamint Mining Company, au capital de 2 millions de dollars, dont le tiers sera investi. Ils soutiennent le projet d'une ligne de chemin de fer, la Los Angeles and Independence Railroad, qui doit relier la ville à Los Angeles. Ils investissent 125 000 dollars dans la ligne et remboursent à la Wells Fargo ce qu'avait volé l'un des trois hors-la-loi découvreurs du gisement d'argent, pour éviter les ennuis[1].
En , la ville n'a toujours que 125 habitants. Mais le , elle a son journal, le Panamint News. Deux jours après, une autre Panamint Silver Mining Company est enregistrée, dans l'Idaho, avec un capital de 5 million de dollars. Le jour suivant, c'est la Maryland of Panamint, au capital de 3 millions dollars. En décembre, on compte neuf entreprises au capital cumulé de 42 millions de dollars[1]. L'un d'elles, la Surprise Valley Mill and Mining Company réalise son premier bénéfice mensuel au cours de l'hiver.
En , la ville atteint sa population maximale avec 2 000 habitants, une vingtaine de saloons et environ 200 maisons[2], en bois en pierres, le long d'une rue. Parmi elles, une épicerie ouverte par George Zobelein, futur fondateur de la Los Angeles Brewing Company, qui a acheté un lot minier pour 400 dollars.
Dès le , un orage dévaste tout le canyon. Un second, en 1901, emporte la ville et met fin à son existence. Un bureau de poste y restera ouvert dans les années 1880. La cheminée de briques de l'ex-haut fourneau[3] est la partie la plus proéminente des ruines, isolées de tout. La route y menant a été fermée en 2001 à la demande d'association de protection de la nature[4].