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Le palais d'Orsay est un bâtiment administratif qui occupa de 1810 à 1898 l'emplacement actuel du musée d'Orsay sur le quai d'Orsay, à Paris.
Histoire
Au XIXe siècle, l'emplacement de la future gare d'Orsay est occupé par deux constructions : la caserne de cavalerie et le palais d'Orsay, les deux étant séparés par la rue de Poitiers. Le palais d'Orsay a été édifié à l'initiative de Napoléon Ier, entre 1810 et 1838, par Jacques-Charles Bonnard, puis par Jacques Lacornée. Les plans et les élévations de Bonnard, datés de 1808 et 1810, sont conservés au musée Carnavalet (D 4462 à 4469). La pose de la première pierre eut lieu le . Le trésor déposé dans les fondations de l'édifice à cette occasion a été retrouvé le . Il est également conservé au musée Carnavalet (ND 2977 à 2993, NN 59 à 61).
D'abord destiné au ministère des Relations extérieures, le palais d'Orsay est affecté au Conseil d'État, qui s'installe au rez-de-chaussée en 1840 et qui est rejoint par la Cour des comptes, au premier étage, en 1842.
Les fresques peintes de 1845 à 1848 pour l'escalier d'honneur de la Cour des comptes constituaient l’œuvre majeure de Théodore Chassériau, dont seuls 60 m2, laissés vingt-sept ans à l'air libre, ont pu être sauvés avant le début des travaux de démolition des ruines du palais en 1898[1], grâce à la campagne lancée de 1879 à 1898 par le comité Chassériau, à l’initiative du baron Arthur Chassériau, son petit cousin, et d’Ary Renan, puis offertes au musée du Louvre.
Les Fresques de l'escalier du palais d'Orsay par Chassériau
La Paix (fragment de La Paix protectrice des Arts et des Travaux de la terre)[2].
Les Marchands orientaux dans un port occidental[4].
En 1870, la fin du Second Empire voit la création d'une commission provisoire (-) en remplacement du Conseil d'État. La Commune () entraîne son déménagement à Versailles, avec archives, bibliothèque et œuvres d'art.
« L'incendie immense, le plus énorme, le plus effroyable, le cube de pierre géant, aux deux étages de portiques, vomissant des flammes. Les quatre bâtiments, qui entouraient la grande cour intérieure, avaient pris feu à la fois ; et, là, le pétrole, versé à pleines tonnes dans les quatre escaliers, aux quatre angles, avait ruisselé, roulant le long des marches des torrents de l’enfer. »
Jean-Michel Leniaud, La Cour des comptes au palais d'Orsay. Chronique d'un drame de pierre, Paris, La Documentation Française, , 151 p. (ISBN978-2-11-157138-9) (non utilisé pour rédiger cet article)