Après la démonstration de force de Francisco Rodríguez lors du Dauphiné Libéré1984[2], celui-ci est approché par l'équipe cycliste Splendor pour passer professionnel chez eux. Rodríguez accepte à la condition d'emmener un compatriote avec lui. Pablo Wilches, selon ses dires, "en mourait d'envie et a sauté sur l'occasion"[3]. Avec l'équipe Splendor, il participe à son premier Tour de France dans un relatif anonymat. Il termine toutefois deux fois dans les dix premiers, lors d'arrivées d'étape, dont une troisième place à Crans-Montana[4]. C'est le lendemain de ce podium qu'il ne prendra pas le départ.
En 1987, il revient sur le Tour de France, comme leader de la deuxième formation professionnelle de son pays, l'équipe Postobón. Après avoir repris quatre minutes aux favoris lors de la onzième étape, il se classe troisième et quatrième des étapes pyrénéennes. Il se retrouve alors sixième au classement général provisoire au soir de la quatorzième étape. Il restera entre la sixième et la neuvième place du général jusqu'à son abandon lors de la vingtième étape[6]. Cette année-là, Wilches remporte son tour national[7] ainsi que la Clásica de Boyacá.
À plus de cinquante ans, il continue les compétitions cyclistes. En 2012, il remporte le Tour de Colombie Sénior Máster, dans sa catégorie d'âge, pour la quatrième année consécutivement (et pour la huitième fois toutes catégories confondues). Rafael Tolosa, qui a participé au Tour de France 1983, remporte les six premières étapes mais se fait déposséder du titre, le dernier jour, lors du contre-la-montre final[11]. Depuis qu'il a intégré la catégorie "D", en 2009, Wilches s'était toujours imposé, comme en 2010[12], ou l'année suivante[13]. Cependant en 2013, son équipier Rafael Tolosa s'impose et réussit à le déposséder du titre[14]. Bien que vainqueur du trophée des grimpeurs, Wilches finit deuxième[15].
↑« Wilches : Herrera n'a qu'un mot à dire », interview publiée dans le quotidien L'Équipe du vendredi 17 juillet 1987. Il est intéressant de remarquer qu'au matin de la 21e étape, la raison invoquée pour son abandon était une crise de coliques néphrétiques, le quotidien L'Équipe du samedi 21, dimanche 22 juillet 1984.
↑« Allo Bogota ? », brève publiée dans le quotidien L'Équipe du mercredi 22 juillet 1987.
↑(es) UPI, « Criquelion venció a los ases », El Tiempo, no 25579, , p. 5 B (lire en ligne)