Dans sa jeunesse, Pérégrin Laziosi milite chez les gibelins (selon la tradition, c'était le cas dans beaucoup de familles de Forli), ce qui le conduit à s'opposer à Philippe Benizi, alors Prieur général de l'Ordre des Servites de Marie (la légende veut que Pellegrino lui ait donné une gifle) ; ensuite il se convertit et, vers trente ans, à la demande de ses supérieurs, est ordonné prêtre pour le compte de l'Ordre des Servites dont il est devenu un des saints les plus célèbres et les plus vénérés.
Vers 60 ans, il est miraculeusement guéri de la gangrène à la jambe droite, la veille du jour où il va être amputé. Cette nuit-là, veille de l'opération, Pérégrin se traîne devant le crucifix de la salle du chapitre pour y prier. S'étant endormi de lassitude, il voit Jésus descendre de la croix et lui guérir la jambe. Le matin, le médecin qui vient pour procéder à l'amputation, ne trouve plus trace ni de plaie ni de cicatrice. Stupéfait, il répand dans toute la ville la nouvelle de cette guérison miraculeuse, ce qui accroît encore la vénération dont on entoure le frère. Motif pour lequel aujourd'hui il est connu partout dans le monde comme le protecteur des malades du cancer.
Il meurt au couvent de Forli, le . Son corps repose dans une châsse revêtue d'une bure et d'une étole en la basilique qui porte son nom à Forli.
André Vauchez, La Sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Âge : d'après les procès de canonisation et les documents hagiographiques, vol. 241, Rome, Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, , 848 p. (lire en ligne)