Il a commencé une carrière d'instituteur, ensuite de professeur agrégé d'espagnol et enfin d' inspecteur de la jeunesse. Son intérêt pour tout ce qui concerne l'occitan s'est éveillé à l'école primaire de Foix, entre 1937 et 1940. Selon ce qu'il en a dit et écrit, il a été influencé alors « par le Félibrige et les patesejaires (les patoisants) de la région ».
Naissance de l'occitanisme moderne
En 1941, il a reçu une lettre d'un certain Robèrt Lafont, complètement inconnu alors, et étudiant à Montpellier. Robert Lafont souhaitait rassembler quelques jeunes intéressés per l'occitanisme mais pas par la Révolution nationale ou toute autre sorte de revendication nationaliste, qui constituait un piège dans lequel ils ne voulaient pas tomber.
Il s'est ensuivi alors une correspondance soutenue entre les deux amis, rejoints un peu plus tard, par Fèlix Castanh et Elena Cabanas (en français Hélène Cabanes, Gracia de son nom d'épouse) mais également par le catalan Gumersind Gomilà, de Perpignan.
Entre 1941 et 1945, il a été envoyé en Allemagne comme travailleur pour l'Inspection académique alors que pendant ce temps, Lafont et Castan rejoignaient le maquis.
En 1944-45 a été créé l'IEO, Institut d'Estudis Occitans. En s'est tenue la première assemblée générale. Pour la première fois, les amis séparés par le conflit vont se retrouver à Toulouse.
C'est Pèire Lagarda, qui a organisé et créé, au début, le secrétariat général de la section pédagogique, et qui s'est chargé en même temps de la responsabilité des premiers stages, et du Bulletin.
Puis, en 1960, il est devenu secrétaire général de l'IEO (dont Robèrt Lafont était le président qui aura pour successeur Pèire Bèc). Il continuera son activité en plus de ses fonctions et de son rôle plus que majeur au sein de l'IEO (vice-président administratif, vice-président pédagogique etc.).
Il a été également président de la section départamentale de la Haute-Garonne, jusqu'à ce qu'il démissionne au début des années 1980 à cause de désaccords avec Maria Clara Viguièr... et trop souvent de Claude Sicre qui cherchait son chemin de Damas.
En 1978, à l'iniciative du catalan Batista i Roca et aux côtés de Robèrt Lafont et Ives Roqueta, il se trouve impliqué dans la création du Comitat d'Afrairament occitanocatalan/Cercle d'Agermanament occitanocatalà (CAOC).
Pèire Vilar en a été le premier président, et lui le secrétaire général. Il y est resté (avec Lafont comme président) jusqu'au moment où ils décidèrent d'en partir pour certaines raisons de conceptions trop différentes entre nous et le secrétaire général.
Il a collaboré à plusieurs revues importantes, parmi lesquelles, Òc (du temps de Girard)... et plus tard, par des articles sur la Catalogne ou l'Espagne.... Il a également collaboré à des revues et publications occitanes , qui se multipliaient beaucoup pendant cette période, Occitània Nòva, le Revelh d'Òc, Viure, Amiras, Occitània et le périodique L'Occitan où il a tenu pendent des années une chronique de télévision. Il est aussi le créateur de Reviure, la revue du CAOC, entre 1978 et 1988.
L'Œuvre littéraire
Il a publié des œuvres littéraires de qualité mais, selon ce qu'il a lui-m̩ême écrit : j'ai bien plus d'écrits dans les tiroirs que publiés....
une traduction d'un roman catalan de Mercè Rodoreda ("Cristina i altres contes");
une traduction de Montserrat Roig ("El cant de la joventut")...
une traduction d'un livre en castillan pour les enfants, de Rafaël Conte: "El alacrán y la luna" (Le scorpion et la lune) (Pèire Lagarda écrit : " Maintenant je me suis attelé à un exercice sur des textes assez courts d'auteurs catalans du nord et du sud... nous verrons bien !).