H224 : Liquide et vapeurs extrêmement inflammables H302 : Nocif en cas d'ingestion H312 : Nocif par contact cutané H315 : Provoque une irritation cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H332 : Nocif par inhalation H335 : Peut irriter les voies respiratoires H340 : Peut induire des anomalies génétiques (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) H350 : Peut provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) P201 : Se procurer les instructions avant utilisation. P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer. P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P305+P351+P338 : En cas de contact avec les yeux : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer. P308+P313 : En cas d’exposition prouvée ou suspectée : consulter un médecin.
L'oxyde de propylène, ou 1,2-époxypropane, est un composé chimique de formule CH3CHCH2O. Il se présente sous la forme d'un liquide combustible incolore très volatil à l'odeur d'éther et susceptible de former des mélanges explosifs avec l'air. Il s'agit d'un époxydechiral généralement utilisé sous forme du racémique. Il est principalement utilisé pour produire des polyols destinés à la fabrication de polyuréthanes. Il possède un isomère, l'oxétane, dont le cycle contient quatre atomes, et non trois.
le (R)-(+)-1,2-époxypropane de numéro CAS 15448-47-2
le (S)-(–)-1,2-époxypropane de numéro CAS 16088-62-3
Production
La production industrielle de l'oxyde de propylène part du propylèneCH3–CH=CH2. Deux grandes approches sont utilisées, la première par hydrochloration et la seconde par oxydation.
La voie traditionnelle par hydrochloration passe par la conversion du propylène en 1-chloro-2-propanolCH3–CHOH–CH2Cl et 2-chloro-1-propanolCH3–CHCl–CH2OH :
La chaux est souvent utilisée pour absorber les ions chlorure Cl−.
L'autre grande voie de synthèse de l'oxyde de propylène passe par la co-oxydation de l'éthylbenzène C6H5CH2CH3 et de l'isobutane HC(CH3)3. En présence de catalyseurs, l'oxydation par l'air se déroule comme suit :
Les coproduits de ces réactions, qu'il s'agisse du styrèneC6H5–CH=CH2 ou du tert-butanol HOC(CH3)3, sont des matières premières importantes pour d'autres réactions. Par exemple, le tert-butanol peut réagir avec le méthanol CH3OH pour donner du méthyl tert-butyl éther CH3OC(CH3)3 (MTBE), un additif pour carburant automobile : avant la restriction actuellement imposées quant à l'utilisation du MTBE dans les carburants en raison des risques écologiques qu'il soulève, la voie de synthèse par le propylène et l'isobutane était l'une des plus importantes.
Un procédé alternatif partant du cumène C6H5CH(CH3)2 a été mis en production par Sumitomo Chemical en . Il s'agit d'une adaptation du procédé par co-oxydation utilisant l'hydroperoxyde de cumène à la place de l'hydroperoxyde d'éthylbenzène et recyclant en cumène l'α-hydroxycumène coproduit, par déshydratation et hydrogénation.
Plus récemment, BASF et Dow Chemical ont mis en production leur première ligne implémentant le procédé HPPO dans lequel le propylène est oxydé par le peroxyde d'hydrogène H2O2 :
↑ abcdefghij et kEntrée « Propylene oxide » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 24 février 2013 (JavaScript nécessaire).
↑[McGuire et al. 2016] Brett A. McGuire et al., « Discovery of the interstellar chiral molecule propylene oxide (CH3CHCH2O) » [« Découverte de la molécule chirale interstellaire d'oxyde de propylène (CH3CHCH2O) »], Science, American Association for the Advancement of Science, vol. 352, no 6292, 17 juin 2016 (première version en ligne le 14 juin 2016), p. 1449-1452 (ISSN0036-8075 et 1095-9203, DOI10.1126/science.aae0328)
Les co-auteurs de l'articles sont, outre Brett A. McGuire, P. Brandon Carroll, Ryan A. Loomis, Ian A. Finneran, Philip R. Jewell, Anthony J. Remijan et Geoffrey A. Blake. L'article a été reçu par l'éditeur le 31 décembre 2015 et accepté pour publication le 11 mai 2016.