Sous le pseudonyme littéraire Oumou Armand Diarra, elle publie à Alger en 1999 un premier recueil de nouvelles, L'Afrique, un défi au féminin, qui est son premier succès[1]. Selon Cécile Dolisane-Ebossè, elle fait alors « une entrée fracassante dans l'esthétique féminine négro-africaine avec un titre tonitruant (...) et ambitieux »[3]. Cécile Dolisane-Ebossè indique que les neuf nouvelles de ce recueil parlent des femmes, épicentre de la société africaine, de leurs déboires, mérites, de la richesse culturelle africaine et de la prépondérance de la famille[1].
Oumou Armand Diarra publie ensuite d'autres ouvrages, plaçant toujours l'humain au cœur de son environnement ; l'écrivain doit y être un visionnaire, un symbole et une source de changement idéologique, « tout en valorisant la solidarité, l'amour des uns pour les autres et l'union »[5].
Elle écrit et publie en 2010 Plume de femme, une écriture en effervescence pour magnifier l'écriture féminine, s'inspirant largement de la littérature orale, attachant une grande importance à l'épanouissement des enfants, évoquant la difficile situation économique féminine, mais aussi la richesse des rapports humains, l'importance de la solidarité et de l'entraide[5]. L'écrivain Isaie Biton Koulibaly affirme que les personnalités féminines qu'elle présente sont des exemples à suivre, et que « dans cette nuit où se trouve plongée l'Afrique, ce livre est comme une lumière qui s'élève de l'obscurité »[5].
La condition féminine est au cœur des nouvelles et des essais de Oumou Armand Diarra[6].
Oumou Diarra s'investit largement dans la préparation de la 2e Biennale des lettres de Bamako, comme membre du comité d'organisation en 2015[4]. Elle est aussi, ou a été, vice-présidente de l'Association internationale des épouses d'ambassadeurs en Algérie, vice-présidente de l'Association internationale des épouses d'ambassadeurs africains à New York, membre de l'Association internationale des femmes écrivaines de New York[5].
Vie privée
Mariée et mère de deux enfants, Oumou Diarra vit en 2006 à New York[2].
Tradition et Modernité dans le sang des masques de Seydou Badian et dans l'honneur de la tribu de Rachid Mimouni, Montréal, Fondation littéraire Fleur de Lys, 2006 (ISBN2-89612-165-X) – Essai.
Les Nouvelles du pays, miroir d'une société, Paris, Editions Le Manuscrit, 2006 (ISBN2-7481-5112-7) – Nouvelles.
Plumes de femme, une écriture en effervescence, Paris, Éditions Le Manuscrit, 2010[5], préface de Isaie Biton Koulibaly.
(en) The Shadow of the Mysterious Nayouma (L'Ombre du mystérieux Nayouma), Indiana, Editions Xlibris, 2011 – Nouvelles.
↑ ab et cCécile Dolisane-Ebossè, « Entrevue avec Oumou Diarra à propos de L'Afrique, un défi au féminin », Dalhousie French Studies, Dalhousie University, vol. 69, , p. 133-139.
Sébastien Le Potvin, Lettres maliennes: figures et configurations de l'activité littéraire au Mali, L'Harmattan, (ISBN2747592308 et 9782747592307), p. 219, 220, 290, 303.