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Otto Nicolai est né non loin de l'église de Steindamm(de) et est baptisé dans cette église le 21 juin 1810. Enfant prodige, Otto Nicolai apprend dans un premier temps le piano avec son père. À l'âge de 16 ans, il fugue et se rend à Berlin étudier auprès de Carl Friedrich Zelter. Il connaît plusieurs succès en royaume de Prusse, par ses compositions (avec sa Première symphonie en 1831) et, dans des concerts publics, par ses dons d'interprète.
En 1833, il est nommé organiste à la chapelle de l'ambassade de Prusse à Rome. Il est ensuite nommé Kapellmeister à Vienne en 1837, dont il devient rapidement une figure importante de la vie musicale. Lors de sa venue à Vienne en 1845, Hector Berlioz le rencontre et se montre très élogieux à son endroit : « L'éminent artiste Nicolaï. (...) Je le regarde comme un des plus excellents chefs d'orchestre que j'aie jamais rencontrés, et comme un de ces hommes dont l'influence suffit à donner une supériorité musicale évidente à la ville qu'ils habitent. (...) C'est un compositeur savant, exercé, et susceptible d'enthousiasme »[1] En 1844, on lui propose de succéder à Felix Mendelssohn à Berlin, mais il n'y retournera que la dernière année de sa courte vie.
Le , son chef-d'œuvre, l'opéraLes Joyeuses commères de Windsor, adapté du drame éponyme de Shakespeare, est représenté au Hofoper de Berlin. Nicolai veut innover en créant un opéra débarrassé des influences italiennes et prussiennes. On y sent toutefois les influences de Rossini et de Carl Maria von Weber. Le 11 mai de la même année, deux jours après avoir été nommé directeur musical de l'Opéra de Berlin (Hofkapellmeister du Staatsoper Berlin[2]), il meurt d'une hémorragie cérébrale. Le même jour, il avait été élu membre de l'Académie royale de Prusse.
On lui doit cinq opéras. Outre Les Joyeuses commères de Windsor, il est l'auteur d'un très important Il Templario (en français : « Le templier », 1840), dont le livret est tiré d’Ivanhoé de Walter Scott. L'œuvre a été créée la même année que La Vestale de Saverio Mercadante et Saffo de Giovanni Pacini.
Il a laissé aussi des lieder, de la musique pour orchestre, pour chœur et des sonates.
Hermann Mendel: Otto Nicolai: Eine Biographie. Berlin 1866 und 1868.
Georg Richard Kruse: Otto Nicolai als Sinfoniker. In: Allgemeine Musikzeitung. 35. Jg., 1908, Nr. 24–26, S. 475–477, 491–493 und 507–509.
Wilhelm Matull: Otto Nicolai, 1810–1849. In: Große Deutsche aus Ostpreußen. Hrsg. von Wilhelm Matull. Gräfe & Unzer, München 1968 (ISBN3-7742-2205-3), S. 139–147.
Ulrich Konrad: Otto Nicolai (1810–1849). Studien zu Leben und Werk (= Collection d’études musicologiques. Band 73). Koerner, Baden-Baden 1986 (ISBN3-87320-573-4) (zugleich: Bonn, Univ., Diss., 1983).
Michael Wittmann(de): Das verkannte Hauptwerk? Zur Entstehung von Otto Nicolais Oper Il proscritto / Der Verbannte (Mailand 1841 / Berlin 1849). In: Thomas Betzwieser(de) (u. a.): Bühnenklänge. Festschrift für Sieghart Döhring(de) zum 65. Geburtstag. Ricordi, München 2005 (ISBN3-931788-96-2), S. 399–426 (Beiträge teilw. dt., teilw. ital., hier dt.).
Ulrich Konrad: „Altrömische“ und „deutsche“ Studien. Otto Nicolais großes Konzert von 1843 und die Gesellschaft der Musikfreunde in Wien. In: 200 Jahre Uraufführungen in der Gesellschaft der Musikfreunde in Wien (= Wiener Schriften zur Stilkunde und Aufführungspraxis. Sonderband 8). Hrsg. von Hartmut Krones(de). Böhlau Verlag, Wien/Köln/Weimar [2018] (ISBN978-3-205-20727-6), S. 89–102.
Notes et références
↑Mémoires, Berlioz, p. 439, 441, Edition Harmoniques Flammarion, 1991.
↑Littéralement : « Maître de chapelle de la cour, à l'Opéra d'État de Berlin » (l'expression « maître de chapelle » s'est éloignée, en allemand, de son sens exclusivement religieux et a pris une signification plus générale).