Lehmann fut contacté par Friedrich Reinitzer le qui lui fit part de sa découverte du comportement inhabituel des cristaux de benzoate de cholestéryle lors de leur fusion. Lehmann fut donc le premier physicien à étudier ce phénomène notamment à l'aide de la microscopie en lumière polarisée, technique surtout utilisée par les biologistes à l'époque. Lehmann l'utilisa pour étudier des composés cristallins lorsque la température varie : il construisit une platine chauffante qui lui permit de suivre l'évolution optique du cristal en fonction que l'on le chauffât ou refroidit. Lehmann appliqua cette expérience à de nombreux autres composés naturels et de synthèse et se convainquit progressivement que les phases intermédiaires entre liquide et solide cristallin étaient des phases uniformes qui présentaient des propriétés optiques et de fluidité entre ces deux phases « limite ». Ceci lui suggéra l'appellation de cristaux coulants en 1889, liquides cristallins en 1890 et finalement cristaux liquides en 1900[1].
Aspects historiques, fondamentaux et utilisations pratiques.
Klaus Ricking et Peter Johannes Droste(de), Otto Lehmann – Flüssige Kristalle und ihr scheinbares Leben : Made in Aachen. Beiträge zur regionalen Technik-, Wirtschafts- und Sozialgeschichte, Aix-la-Chapelle, , p. 56–59
Notes et références
↑(de) Otto Lehmann, « Über fliessende Krystalle », dans Zeitschrift für Physikalische Chemie, vol. 4, 1889, p. 462-472