L'appellation orthogneiss est composée du préfixe ὀρθός, « orthόs », de l'ancien grec signifiant droit, direct et le mot allemandgneis utilisé par les mineurs médiévaux de la Saxonie au XVIe siècle pour ce type de roche cristalline.
Distribution géographique
Des orthogneiss se trouvent sur tous les continents, mais leur distribution est liée aux terrains métamorphiques du socle cristallin. Les orthogneiss acides sont issus de granites, rhyolites, les orthogneiss basiques rentrent souvent dans le groupe des amphibolites issus d'une ancienne coulée basaltique[1].
Il est notamment utilisé pour la conception de statues menhirs ou de stèles gravées durant le Néolithique.
Apparence
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Son apparence, proche du paragneiss, permet difficilement de distinguer visuellement les deux roches. Seule une analyse chimique permet de les différencier.
Il présente souvent des foliations noires ou blanches, appelées rubanements, de micas et autres minéraux sombres ou feldspaths blancs provenant de la cristallisation de ces minéraux dans les plans de schistosité[4].
L'orthogneiss œillé tire son nom de la présence de phénocristaux de feldspath[5] (généralement sous forme de plages centimétriques arrondis) dont la forme en amande[6] évoque des yeux. L'observation macroscopique montre que les phénocristaux sont étirés et contournés par des feuillets de biotite (mica noir), ce qui indique qu'ils étaient présents avant le métamorphisme et que le protolithe de ce gneiss est généralement un ancien graniteporphyroïde qui a été métamorphisé[7].
↑Processus de migration d'atomes dans une phase fluide interstitielle d'un agrégat de cristaux soumis à une contrainte différentielle. Cette pression provoque l'apparition d'une différence de potentiel chimique entre les faces des cristaux qui ont tendance à se dissoudre et les faces où recristallisent des éléments dissous (quartz, biotite…) sous forme de grains ou fibres. Les minéraux existant avant la déformation modifient localement la mise en place de la schistosité en protégeant des espaces (les ombres de pression) dans lesquels ont cristallisé les éléments dissous.
↑Annick Debord, Les Roches, Editions Saint-Augustin, (lire en ligne), p. 28
↑Clastes centimétriques de feldspath tronçonnés et inclus dans une matrice silico-micacée et intensément foliée.
↑Cette forme en amande est acquise par étirement et amincissement des extrémités des cristaux de feldspath sous l’action de la hausse de pression et de température au cours du métamorphisme.
↑Bruno Cabanis, Découverte géologique de la Bretagne, Cid éditions, , p. 54.