L'ordre de Saint-Michel (en allemand : Orden zum Heiligen Michael) est un ancien ordre militaire allemand fondé le par le prince-électeur et archevêque de Cologne Joseph-Clément de Bavière (1671-1723). Ses statuts ne furent toutefois officialisés que le . Restauré en 1837 pour devenir l'ordre du Mérite de Saint-Michel, ses statuts ont été modifiés en 1855, 1887, 1894 et 1910 , puis il a cessé d'être attribué à la fin de la Première Guerre mondiale, au moment de la disparition du royaume de Bavière.
Insignes
Il existe différents types d'insignes :
l'un constitué d'une croix émaillée de bleu nuit (et surmontée d'une couronne) avec un médaillon central portant la devise « Quis et Deus » entouré d'un halo de gloires et éclairs. Les branches de la croix portant les initiales PFFP signifiant « Principe Fidelis Favere Patria » (fidèle au prince pour servir la patrie) ;
l'autre, constitué d'une croix toute simple émaillée de bleu nuit (surmontée ou non d'une couronne selon la classe) surchargée d'un médaillon central ovale représentant saint Michel terrassant le dragon avec, sur son bouclier, la devise « Quis ut Deus ». Au revers du médaillon central figure le mot « Virtuti ».
Le , le roi Maximilien II de Bavière a introduit la classe de grand commandeur et divisé celle des chevaliers en deux. En 1887, l'ordre a été entièrement réorganisé de la façon suivante :
Grand'croix
Ire classe
IIe classe avec étoile
IIe classe
IIIe classe
IVe classe
Croix du mérite
Médaille d'argent du mérite
En 1894 a été créée la médaille de bronze du mérite et en 1910 la croix d'honneur, la IVe classe avec couronne et la croix du mérite avec couronne. Jusqu'à la fin du royaume de Bavière le , l'ordre a donc comporté les classes suivantes :
Grand'croix
Ire classe
IIe classe avec étoile
IIe classe
Croix d'honneur
IIIe classe
IVe classe avec couronne
IVe classe
Croix du mérite avec couronne
Croix du mérite
Médaille d'argent du mérite
Médaille de bronze du mérite
Anecdote
L'officier de la Grande armée Elzéar Blaze (1786-1848) raconte dans ses mémoires[1] que les membres de cet ordre pouvaient, le jour de la Saint-Michel () communier l'épée à la main.