La décoration fut établie en 1832 sous l'impulsion du comteFélix de Merode, ministre d’État à l'époque et fut décernée pour la première fois à un sapeur français nommé Ausseil qui perdit une jambe lors du siège d'Anvers. Elle comporte trois catégories : civil, militaire et maritime (créée en 1934). Elle est décernée pour mérites exceptionnels et s'étend dans tous les domaines.
La catégorie maritime n'est décernée qu'à des civils, les officiers de la marine sont militaires et peuvent donc recevoir la croix avec les glaives croisés.
Dans la famille royale, le grand cordon est donné par le chef de famille, comme cadeau officiel pour des actes dynastiques de grande importance. Le roi, qui est totalement libre dans son choix, décide lui-même qui des membres de sa dynastie, reçoit le grand cordon, sans intervention ministérielle. Cette habitude dynastique est encore en vigueur durant le règne du roi Philippe. Les titulaires peuvent augmenter leurs armes, avec le Grand Collier de l'ordre, avec accord du Chef de la famille.
En 2018, le président francaisEmmanuel Macron reçoit le grand cordon du Roi Philippe[5] et l'année suivante, ce dernier octroie le grand cordon à son héritière majeure, Élisabeth de Belgique, duchesse de Brabant à l'occasion de son dix-huitième anniversaire, celle-ci devenant le membre le plus jeune de tous les titulaires vivants.
Comme cadeau diplomatique, le chef de l'État peut approuver des exceptions: l'exécution en diamants est prévue pour des rois ou des reines. Dans la collection royale sont conservées quelques étoiles en diamants. Ceci est rare. Exemples connus : l'étoile en diamants et brillants donné par le Roi Leopold II en 1898[6] pour l'anniversaire (18 ans) de la reine Wilhelmine des Pays-Bas[7].
Armoiries de la Maison royale belge, augmentées avec le grand Collier héraldique. Version approuvée par le roi Philippe, daté le 19 juillet 2019.
Uniforme de lieutenant général d'Albert Ier de Belgique (grand cordon), avec croix en écharpe et l'étoile à la boutonnière. Les autres décorations sont la croix de Guerre 1914-1918, la médaille de l'Yser 1914-1918 et la médaille commémorative de la Guerre 1914-1918.
Sceaux de Léopold Ier sur un carrosse royal.
L'étoile de grand cordon de l'ordre de Léopold de Belgique, catégorie militaire.
Structure
L'ordre comporte cinq classes :
Grand cordon : porte la croix en écharpe et l'étoile en argent massif à la boutonnière.
Grand officier (créé en 1838) : porte l'étoile en argent bombé à la boutonnière.
Commandeur : porte la croix en or en sautoir autour du cou.
Officier : porte la croix en or à la boutonnière avec rosette.
Chevalier : porte la croix en argent à la boutonnière.
Toutes les classes comportent trois catégories :
Civile.
Militaire : la décoration porte deux glaives croisés en support de la couronne dans le bijou (militaire combattant).
Maritime : les glaives sont remplacés par des ancres.
Description
La décoration de l'ordre consiste en une croix blanche émaillée portant une guirlande de laurier et de chêne entre chacune des quatre branches. Le centre est constitué d'un écusson émaillé entouré d'un cercle rouge entre deux petits cercles d'or, avec à l'avers, les armes du royaume et la devise (L'union fait la force) en lettres d'or en exergue et au revers, le chiffre du roi Léopold Ier, composé de deux L et de deux R. Le tout est surmonté d'une couronne royale.
Le ruban peut être orné d'épées croisées pour attribution en période de guerre (en or pour les officiers et en argent pour les chevaliers). Seules les médailles décernées pendant la première Guerre mondiale ne comportent pas d'agrafe au-dessus des épées. Pour les décorations remises durant la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée, une agrafe (d'or ou d'argent selon le grade) précise 40-45 ou Corée. Le ruban peut également être liseré d'or pour acte spécial de valeur, rayé d'or pour acte de mérite exceptionnel, être chargé d'une étoile d'argent pour mérite spécial dans les œuvres de bienfaisance, et d'une étoile d'or pour citation à l'ordre du Jour.
Héraldique
Les membres grand cordon ont le droit de présenter leurs armes avec le collier autour.
Lucien Hochsteyn, L'ordre de Léopold : Liste de tous les dignitaires depuis la fondation de l'ordre jusqu'au 31 décembre 1886, Bruxelles, Lucien Hochsteyn, , 221 p. (lire en ligne).