L'orchestre de la Garde républicaine, dont l’origine remonte à 1848, est composé de 120 musiciens professionnels. Il constitue un élément de la Gendarmerie nationale.
Historique
Ses débuts officiels datent de 1852, lors de la distribution des drapeaux au Champ-de-Mars. C'est un éblouissement pour le général Magnan, gouverneur militaire de Paris, qui félicite publiquement Jean Paulus[1], son fondateur et premier chef. En 1856, ce dernier obtient la transformation de sa fanfare en musique d'harmonie sous le nom de « Musique de la Garde de Paris »[2]. Celle-ci devient « Musique de la Garde républicaine » en 1871 et entreprend, l'année suivante, le cycle de ses voyages à l'étranger en commençant par une visite aux États-Unis. Le succès est immédiat et l'orchestre retournera aux États-Unis en 1903, 1953, 1975 et 2001. Depuis, de très nombreuses tournées ont affirmé son prestige dans le monde entier (Europe, Canada, Singapour, Japon, Chine…).
En 1993, la « Musique de la Garde républicaine » prend l'appellation d'« Orchestre de la Garde républicaine »[3],[4].
Description
Cette formation se compose de deux grands ensembles : l’Orchestre d’Harmonie (80 musiciens)[5] et l’Orchestre à cordes (40 musiciens), susceptible de se présenter dans des configurations à 24 ou 12 archets, et en quatuor à cordes. Ces deux orchestres se rassemblent à certaines occasions pour former l’Orchestre symphonique[6]. L’orchestre de la Garde républicaine peut ainsi se produire en différentes formations (orchestre d'harmonie, orchestre à cordes, orchestre symphonique, quatuor à cordes), tant pour illustrer des prestations ou protocoles officiels (dîners à l’Élysée, commémorations avec fanfare de cavalerie (ensemble de musique monté), parfois avec le Chœur de l'Armée française[7], soirées de gala), que pour s’intégrer aux saisons musicales des grandes salles de concerts et des festivals[8],[9] ou visiter des ensembles d'Orchestre à l'école[10], sa mission étant également de démocratiser la musique classique populaire traditionnelle.
Son répertoire classique s'étend du XVIIe siècle à nos jours. Durant sa longue existence, l'orchestre a eu l'occasion de jouer de grandes œuvres en étant parfois dirigé par les compositeurs eux-mêmes, à l'instar du Boléro de Maurice Ravel[9], La Cantate de Camille Saint-Saëns[11] ou L'Ascension d'Olivier Messiaen. Les Dionysiaques du compositeur Florent Schmitt ont été écrites pour cet orchestre.
Jean-Marc Lanois, Jean-Loup Mayol (dir.) et Sylvie Hue, 150 ans de musique à la Garde républicaine : mémoires d'un orchestre, discographie, Paris, Nouvelle arche de Noé, , 274 p. (ISBN978-2-84368-097-7, BNF13339110).