Avec les secteurs les plus réactionnaires américains, les généraux argentins ont prétendu que Washington avait abandonné la lutte anti-communiste avec la mise en œuvre par Carter d'une politique plus respectueuse des droits de l'homme. Ils participèrent alors activement aux « sales guerres » au Guatemala, au Honduras (avec l'appui au Bataillon 3-16)[3], au Salvador, et au Nicaragua[2]. Les services argentins ont alors créé des services secrets à l'intérieur des services secrets alliés (la même structure a été mise en place par l'OTAN dans le cadre de l'Opération Gladio en Europe), afin de transférer les 19 millions de dollars fournis par la CIA[2].
Jimmy Carter autorisa ensuite, fin , la création d'un programme secret de la CIA de soutien à l'opposition des Contras au gouvernement sandiniste, envoyant un million de dollars. La CIA collabora alors avec le Bataillon d'Intelligence 601, qui avait une base en Floride[2]. Au milieu des années 1980, l'ex-vice directeur de la CIA Vernon Walters et le chef des Contras Francisco Aguirre ont rencontré les généraux argentins Viola, Davico et Valin afin de coordonner les actions en Amérique centrale[2].
L'arrivée au pouvoir de Reagan et la révolution de palais de Galtieri
En , le général Galtieri écarta ses rivaux Videla et Viola, qui maintenaient des relations correctes avec l'URSS. Quelques jours avant d'assumer le pouvoir, le général Galtieri exposa dans un discours à Miami la volonté inconditionnelle de Buenos Aires de s'aligner sur Washington, en affirmant que « l'Argentine et les États-Unis [allaient] maintenant marcher ensemble dans la guerre idéologique qui commence dans le monde »[5]. Croyant au soutien de Washington[2], le général Galtieri décida ensuite d'envahir les îles Malouine, possessions britanniques, afin d'unifier le pays déchiré autour du nationalisme. Mais Reagan ne fit rien pour empêcher son allié Margaret Thatcher d'écraser les militaires argentins, aboutissant ainsi à la chute de la junte de Buenos Aires et au début d'une longue transition démocratique.
Armony, Ariel C. (1999), La Argentina, los Estados Unidos y la Cruzada Anti-Comunista en América Central, 1977–1984, Quilmes: Universidad Nacional de Quilmes. ISBN.
Bardini, Roberto: "Los militares de EEUU y Argentina en América Central y las Malvinas", in Argenpress. La política en la semana (1 de febrero de 2003): 2003.
Bardini, Roberto (1988), Monjes, mercenarios y mercaderes, libro del autor de este trabajo, México : Alpa Corral. ISBN.
Butazzoni, Fernando: "La historia secreta de un doble asesinato", in Marcha. Montevideo (1 de junio de 2005): 2005.
Honey, Martha: "The Argentines: the first cut-outs in Washington's dirty war", in Hostile Acts: U.S. policy in Costa Rica in the 1980s. Gainesville, Fl: University Press of Florida, 1994. (ISBN0-8130-1250-3).
Maechling, Charles: "The Argentine pariah", in Foreign Policy. Hiver 1981–1982(45): 1981. p. 69–83.
Seoane, María: "Los secretos de la guerra sucia continental de la dictadura", in Clarín. Especiales: A 30 años de la noche más larga (24 de marzo de 2006): 2006.