Des soldats de la Compagnie C, 2e Bataillon, 22e d'infanterie, 10e Division de montagne sécurisent l'aéroport de Port-au-Prince le premier jour de l'opération Uphold Democracy
Durant l'année 1994, aiguillonnée par le problème des boat people haïtiens refoulés sur la base américaine de Guantanamo dont le nombre s'accroit jusqu'à 14 000 au mois d'août[1], par Jean-Bertrand Aristide qui remet en question le traité autorisant ce traitement des réfugiés, interpellée par des forces politiques comme le Caucus noir du Congrès, ou par la grève de la faim de Randall Robinson en avril, et faisant face à l'inefficacité des sanctions économiques, l'administration Clinton étudie et négocie avec la communauté internationale les conditions d'une action militaire à Haïti. On aboutit ainsi le à la résolution 940 du conseil de sécurité qui autorise une force multinationale à intervenir militairement[2],[3].
Le , Jimmy Carter, Colin Powell et Sam Nunn sont envoyés en Haïti pour proposer aux membres de la junte de quitter le pays. Le , Raoul Cédras accepte, ce qui aboutira à son départ pour le Panama le [4]. La force multinationale, composée d'Américains et de soldats de 19 autres pays, débarque en Haïti à partir du . À part un combat qui fait 10 morts haïtiens au Cap-Haitien, le déploiement se fait sans résistance. Aristide rentre au pays le [5].
(en) David Malone, Decision-making in the UN Security Council : the case of Haiti, 1990-1997, Oxford/New York/Paris etc., Oxford University Press, , 322 p. (ISBN0-19-829483-2)
(en) Aristide R. Zolberg et Peter Benda, Global migrants, global refugees : problems and solutions, New York, Berghahn Books, , 369 p. (ISBN1-57181-170-2)