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Olympia Brown est l'aînée des quatre enfants, un fils et trois filles, de Asa B. Brown et de Lephia Olympia épouse Brown. Ses deux parents, après leur mariage célébré en 1834, décident de quitter les Montagnes Vertes du Vermont pour s'installer dans le Territoire du Michigan, où ils rejoignent des membres de leur famille qui habitent le village de Schoolcraft près de Kalamazoo. Asa Brown y achète une ferme dans un endroit nommé « Prairie Ronde ». Ses parents sont de confession universaliste, cette appartenance joue un rôle fondamental quant à l'éducation de leurs enfants, notamment de leur fille Olympia. Par ailleurs, sa mère adhère totalement à l'idée de l'égalité des droits civiques entre les hommes et les femmes et sa tante maternelle Pamela Nathan ainsi que son mari Thomas Nathan sont acquis à la cause abolitionniste. Sa mère comme sa tante lui lisent régulièrement les articles réformistes du New-York Tribune dirigé par Horace Greeley Olympia Brown apprendra que Pamela Nathan et Thomas Nathan font de leur résidence une étape du Chemin de fer clandestin[1],[2],[3],[4],[5].
Scolarité et études universitaires
Olympia Brown fait ses études primaires dans une école élémentaire construite par ses parents. Puis, en 1849, comme sa sœur Oella Brown, elle suit ses études secondaires au sein du Cedar Park Seminary, un établissement proche, situé à Schoolcraft. Olympia Brown y développe des aptitudes à parler en public avec aisance. Malgré des conférencières célèbres comme Lucy Stone, Angelina Emily Grimké et Sarah Grimké, les mœurs de l'époque estiment qu'il est inconvenant pour une femme de parler en public[1],[3],[5].
Le Holyoke Female Seminary
En 1854, une fois diplômées, Olympia et sa sœur Oella Brown sur les conseils de leur mère Lephia Brown, entrent à un séminaire féminin le Holyoke Female Seminary connu plus tard, en 1895, sous le nom de Mount Holyoke College. Cet établissement est fondé en 1837 par Mary Lyon, cela en allant à contre courant d'une opinion défavorable à l'accès des femmes aux études supérieures[6],[7],[1],[3],[5].
L'Antioch College
En 1856, Olympia Brown est acceptée par un établissement universitaire récemment créé par Horace Mann, l'Antioch College, elle y obtient le Bachelor of Arts en 1860. C'est pendant ses études au sein de l'Antioch College, qu'elle écoute des conférences ayant pour sujet l’abolition de l'esclavage, les droits des femmes et également pour la première foi un sermon prononcé par une pasteur Antoinette Brown Blackwell, une de ses professeures avec Matilda Joslyn Gage. Bien qu'elles ne soient jamais rencontrées Antoinette Brown Blackwell devient pour Olympia Brown l'exemple à suivre[1],[2],[3],[5].
Ainsi malgré les préjugés négatifs de l'époque quant l'accès des femmes à l'ordination, Olympia Brown décide de devenir pasteur. En attendant qu'elle soit acceptée par un séminaire, elle écrit des articles et chroniques sur la religion et le droits des femmes. À la fête de Noël de l'année 1860, elle est invitée par des amis à se rendre à Cleveland dans l'État de l'Ohio. Pendant son séjour, elle est sollicitée pour participer à la rédaction d'une pétition sur les droits de propriété des femmes qui sera soumise à la législature de l'Ohio. Le texte rédigé par Olympia Brown reçoit le soutien des chefs d'entreprises, elle est invitée par les leaders politiques à se rendre à Columbus où ils lui annoncent qu'ils l'accompagneront lors de la remise de sa pétition à la législature de l'Ohio[3].
Le Olympia Brown est la première femme ordonnée pasteur de façon officielle, la cérémonie a lieu à Malone dans l'État de New York dans les locaux de la branche locale de l'Association universaliste unitarienne[1],[2],[3].
Carrière religieuse
Premières charges pastorales
Suite à son ordination, Olympia Brown parcours différentes villes du Vermont où elle prononce des sermons tout en étudiant l'art oratoire auprès de Diocletian Lewis(en), dit Dio Lewis. En juin 1864, elle est nommée enfin pasteur à Weymouth dans l'État du Massachusetts. Puis en 1870, elle accepte de diriger la paroisse de Bridgeport dans l'État du Connecticut, paroisse affiliée à l'Église universaliste, jusqu'en 1876. C'est durant cette période, en , qu'elle épouse John Henry Willis, un propriétaire d'un magasin alimentation de vente de thés[1],[2].
La National Woman Suffrage Association du Wisconsin
En 1878, Olympia Brown et sa famille quittent Bridgeport dans l'État du Connecticut pour s'installer à Racine dans l'État du Wisconsin car elle est appelée à tenir la charge de pasteur de l'église universaliste dite du Good Shepherd (« Bon Pasteur »), tandis que son mari devient l'un des actionnaires principaux du Racine Journal Times(en). Olympia Brown prend une place déterminante dans le mouvement féministe du Wisconsin ; ainsi, en 1884 elle est élue présidente de la National Woman Suffrage Association du Wisconsin, charge à laquelle elle est régulièrement réélue jusqu'en 1912, soit pendant 28 années[1],[2],[5].
La présence au sein des affaires scolaires du Wisconsin
En 1885, la législature d'État du Wisconsin fait passer un décret garantissant aux femmes le droit de poser leur candidature pour tout ce qui concerne les affaires scolaires de l'État. Olympia Brown demande à que toutes les femmes se mobilisent et présentent leurs candidatures à toutes les élections, autant locales qu'au niveau de l'État. En 1887, sa candidature à Racine est refusée ; aussitôt, elle entame un procès au civil contre la municipalité de Racine, son action échoue, mettant en difficulté la Woman Suffrage Association du Wisconsin, qui a tenu grâce à la force de caractère d'Olympia Brown[1],[2].
En 1963, pour honorer le centenaire de l'ordination d'Olympia Brown, la faculté de théologie de l'université de St. Lawrence inaugure une plaque sur l'église où elle prêchait à Racine. L'inscription mentionne : « La flamme de son esprit brûle encore aujourd'hui ». En 1989, l'église est rebaptisée Olympia Brown Unitary Universalist Church.
En 1975, une école primaire de Racine est nommée en son honneur.
John Greenleaf Adams et Olympia Brown, Services at the Ordination and Installation of Rev. Phebe A. Hanaford : As Pastor of the First Universalist Church, in Hingham, Massachusetts., Boston Massachusetts, C.C. Roberts (réimpr. 2010, 2018) (1re éd. 1870), 87 p. (ISBN9781377851792, OCLC17360496, lire en ligne),
Anthologie publiée à titre posthume
(en-US) Dana Greene (dir.), Suffrage and Religious Principle : Speeches and Writings of Olympia Brown, Metuchen, New Jersey, Scarecrow Press (réimpr. 1986) (1re éd. 1983), 200 p. (ISBN9780810816657, LCCN83020129, lire en ligne),
Notes et références
↑ abcdefghij et k(en-US) Edward T. James (dir.), Janet Wilson James (dir.) et Lawrence R. Graves (rédactrice), Notable American Women 1607-1950, vol. 1 : A-F, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press (réimpr. 1974, 1982, 2014) (1re éd. 1971), 687 p. (ISBN9780674288362, lire en ligne), p. 256-258
↑ abcdefgh et i(en-US) John A. Carnes (dir.), Mark C. Garraty (dir.) et Sheryl A. Kujawa (rédactrice), American National Biography, vol. 3 : Blatchford - Burnet, New York, Oxford University Press, USA, , 973 p. (ISBN9780195127829, lire en ligne), p. 723-724
↑ abcdef et g(en-US) Anne Commire (dir.), Deborah Klezmer (dir.) et Margaret L. Meggs (rédactrice), Women in World History, vol. 3 : Brem - Cold, Waterford, Connecticut, Yorkin Publications / Gale group, , 903 p. (ISBN9780787640620, lire en ligne), p. 115-120
↑(en-US) Charlotte Coté, Olympia Brown : The Battle for Equality, Racine, Wisconsin, Mother Courage Press, , 244 p. (ISBN9780941300117, lire en ligne), p. 5-9
↑ abcd et e(en-US) Charles E. Neu, « Olympia Brown and the Woman's Suffrage Movement », The Wisconsin Magazine of History, vol. 43, no 4, , p. 277-287 (11 pages) (lire en ligne)
↑(en-US) « Olympia Brown », sur Michigan Women's Hall of Fame
Pour approfondir
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Notices dans des encyclopédies et manuels de références
(en-US) Edward T. James (dir.), Janet Wilson James (dir.) et Lawrence R. Graves (rédactrice), Notable American Women 1607-1950, vol. 1 : A-F, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press. (réimpr. 1974, 1982, 2014) (1re éd. 1971), 687 p. (ISBN9780674288362, lire en ligne), p. 256-258.,
(en-US) John A. Carnes (dir.), Mark C. Garraty (dir.) et Sheryl A. Kujawa (rédactrice), American National Biography, vol. 3 : Blatchford - Burnet, New York, Oxford University Press, USA, , 973 p. (ISBN9780195127829, lire en ligne), p. 723-724.,
(en-US) Anne Commire (dir.), Deborah Klezmer (dir.) et Margaret L. Meggs (rédactrice), Women in World History, vol. 3 : Brem - Cold, Waterford, Connecticut, Yorkin Publications / Gale group, , 903 p. (ISBN9780787640620, lire en ligne), p. 115-120.,
Essais et biographies
(en-US) Charlotte Coté, Olympia Brown : The Battle for Equality, Racine, Wisconsin, Mother Courage Press, , 244 p. (ISBN9780941300117, lire en ligne).,
(en-US) Beverly Zink-Sawyer, From Preachers to Suffragists : Woman's Rights and Religious Conviction in the Lives of Three Nineteenth-Century, Louisville, Kentucky, Westminster John Knox Press, , 260 p. (ISBN9780664226152, lire en ligne),
Articles
(en-US) Charles E. Neu, « Olympia Brown and the Woman's Suffrage Movement », The Wisconsin Magazine of History, vol. 43, no 4, , p. 277-287 (11 pages) (lire en ligne).,
Liens externes
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :