Octave Louis Pasquet, né le à Percy, mort le à Sées, est un ecclésiastique catholique français, soixante-dix-neuvième évêque de Séez pendant trente-cinq ans, de 1926 à 1961.
Biographie
Octave Louis Pasquet est né le à Percy (Manche). Dans cette même ville naît trois ans plus tard, le , un certain Georges Grente, devenu archevêque ad personam du Mans et cardinal.
Formé au grand séminaire de Coutances (Manche), Octave Pasquet est ordonné prêtre le pour le diocèse de Coutances et Avranches par Abel-Anastase Germain. Licencié es-sciences de la faculté de Rennes, il est nommé professeur au petit séminaire de Mortain. Il devient ensuite préfet de discipline à l'école Sainte-Marie de Ducey.
Durant les trente-cinq ans que durent son épiscopat, Pasquet s'attache particulièrement au développement des séminaires[2], dont dépend la formation des futurs prêtres.
Pendant l'Occupation, bien qu'Octave Pasquet soit favorable au régime de Vichy et accepte la collaboration avec l'occupant, il rédige une lettre pastorale où il proteste contre l'envoi en Allemagne des jeunes filles et des femmes pour le STO et ordonne à ses curés de la lire en chaire. Cet acte est alors perçu comme une provocation à l'égard de la Gestapo[3].
En 1944, le CNR prévoit de demander la démission d'Octave Pasquet pour son allégeance au maréchal Pétain, à l'instar d'un tiers de l'épiscopat français, visé par l'épuration religieuse. Finalement, l'intransigeance du nouveau nonce apostolique, Angelo Roncalli, et le souvenir de la lettre de protestation contre le STO plaident en la faveur de l'évêque de Séez[4],[5].
Le , alors qu'il est âgé de quatre-vingt-cinq ans, Octave Pasquet se voit adjoindre un évêque auxiliaire en la personne d'André Pioger, jusqu'alors supérieur du grand séminaire de Sées. Sa santé déclinant, il est contraint de laisser peu à peu la place à son auxiliaire dans les apparitions publiques[5].
Finalement, sa mauvaise santé l'obligeant à garder la chambre[5], l'évêque de Séez demande d'être déchargé de la gestion de son diocèse. Sa résignation est acceptée par le pape Jean XXIII le . Âgé de quatre-vingt-onze ans, il est nommé évêque titulaire d'Eriza(de). C'est André Pioger qui lui succède à la tête du diocèse de Séez.
Doyen de l'épiscopat français, Octave Pasquet meurt le [2]. Conformément à ses volontés, il est inhumé le 17 juillet suivant dans la chapelle du grand séminaire de Sées[2].