OVNI(s) est une série téléviséefrançaise créée par Clémence Dargent et Martin Douaire et réalisée par Antony Cordier. La première saison a été diffusée du au sur Canal+[1]. La diffusion de la deuxième saison a lieu du au sur Canal+.
Synopsis
Didier Mathure a bien des problèmes en cette fin des années 1970. La fusée Cristal dont il est responsable vient d'exploser en vol, sans raison connue. Mis à l'écart du Centre national d'études spatiales (CNES), il prend, contre son gré, la responsabilité du Groupe d'études des phénomènes aérospatiaux non identifiés (Gepan), organisme chargé de l'étude du « phénomène OVNI ». Il apprend à connaître ses trois nouveaux collègues atypiques, tous très éloignés de sa rigueur scientifique. Ingénieur de haut niveau, cartésien, il va aller de déconvenue en déconvenue face aux multiples signalements d'ovnis parfois déconcertants ou irrationnels. Et ce ne sont pas le directeur du CNES ou son ex-femme qui vont l'aider dans sa tâche.
Scénario : Clémence Dargent, Martin Douaire (avec la collaboration de Julien Anscutter, Marie Eynard, Clémence Madeleine-Perdrillat, Raphaëlle Richet).
La série reçoit un excellent accueil de la presse.
Le Monde écrit qu'« il n'y a pas un élément d'OVNI(s) qui ne tienne sa place avec élégance. L'agencement donne naissance à cette rareté : une série comique française qui fait confiance à la faculté d'émerveillement de son public, qui préfère la poésie à la dérision, sans jamais renoncer à raconter sa drôle d'histoire[9]. »
Le Figaro précise que l'« univers de la série, tout en verve, tendresse et fantaisie, fait d'OVNI(s) la meilleure comédie du PAF depuis longtemps[10]. »
Pour Le Parisien, « OVNI(s) sort du moule habituel des séries françaises et fait figure de belle surprise de la rentrée avec ses épisodes courts de trente minutes, le soin apporté à ses décors, son casting épatant, sa bande originale éblouissante, son humour complètement zinzin et sa mise en scène enlevée[11]. »
Le Point de son côté parle d'une « série loufoque […] hyperinventive, drôle, pleine d'autodérision, cette série ne ressemble vraiment à aucune autre » et ajoute la présence d'« une distribution aux petits oignons », soulignant plus particulièrement les jeux d'acteurs de Melvil Poupaud, Géraldine Pailhas, Michel Vuillermoz et surtout Laurent Poitrenaux dans le rôle du directeur du CNES[12].
Les Inrockuptibles remarquent que la série, « comédie riante, alerte et réjouissante, est impossible à raconter et constamment surprenante[13]. »
Pour Première, « OVNI(s) a tous les atours d'un X-Files à la française, sauf que la série adopte aussi le ton d’une comédie vintage. […] Le découpage des séquences et l’enchaînement des répliques débobinent parfois comme dans un cartoon ou les cases d’un album de Tintin[14]. »
Pour L'Avant-Scène cinéma, OVNI(s)« promet six heures de pure jubilation. […] Ce suspens parfois aux confins du loufoque réussit la prouesse d'associer les conventions d'une sitcom pétillante de malice à un thème de science-fiction[15] ».
Libération avance dans un premier temps que « la fantaisie des personnages, leur passion des objets bricolés évoquent l’imaginaire de Michel Gondry, le charme et la rêverie obsessionnelle en moins[16] » avant d'affirmer que « Le grand régal cinéphilique et sériephilique du moment est OVNI(s) [...] Esthétiquement riche et historiquement passionnante, la série multiplie les références à la culture populaire [...]. OVNI(s) innove par sa poésie, sa liberté et sa force d’évocation d’une époque pleine d’ambitions futuristes et utopiques [...] Melvil Poupaud et Géraldine Pailhas sont dignes des stars hollywoodiennes des années 1930-1940[17]. »
Pour Les Cahiers du cinéma, « la réussite de la série, entre nostalgie et culot, repose d'abord sur l'authenticité de ses choix ». OVNI(s)« tient les rênes de la fable débridée et de la screwball comedy » pour « rendre un hommage transgénérationnel à la comédie française »[18].
Causeur évoque « une série addictive », un « bijou de rétropédalage et de burlesque spatial », où l'on « file de la poésie à la comédie ». OVNI(s)« séduit par son décor de la fin des années 1970, par cette douce dinguerie qui nous amène de Kourou au plateau du Larzac et surtout par son casting intergalactique ». Melvil Poupaud « a l’élégance surannée et le comique rentré de Jean Rochefort ». Géraldine Pailhas « excelle dans l’érotisme chaste et le bégaiement amoureux ». Michel Vuillermoz incarne « la tradition du jeu désarticulé, celui des cimes artistiques, de Pierre Fresnay à Jacques Dufilho ». Daphné Patakia, en « funambule », « fait oublier ses mini-jupes par son déséquilibre intérieur ». Laurent Poitrenaux est « phénoménal d’aisance et de veulerie dans le rôle du directeur. Marielle a trouvé son successeur »[19].
Prix de la meilleure série 2021 26 minutes (Association des critiques de séries)[20].
Prix du meilleur acteur 2021 pour Melvil Poupaud (Association des critiques de séries)[20].
Prix du meilleur réalisateur 2022 pour Antony Cordier (Association des critiques de séries)[20].
Notes et références
Notes
↑Décrit comme étant de l'inuktitut dans les sous-titres de la saison 1 mais décrit comme étant du yupik sibérien central dans un épisode de la saison 2.