La O-phosphotyrosine est un dérivé phosphorylé de la tyrosine, un acide aminé protéinogène, présent dans de nombreuses protéines. On en trouve de petites quantités dans les urines[2] et le taux urinaire de cette molécule augmente chez les mammifères lors de la régénération du foie[3]. Elle est également susceptible d'induire in vitro l'agrégation plaquettaire, et la phosphotyrosine libre du sang pourrait in vivo jouer un rôle dans l'activation plaquettaire[4].
La phosphotyrosine est, avec la phosphosérine et la phosphothréonine, l'un des trois résidus d'acides aminés phosphorylés couramment rencontrés sur les protéines des eucaryotes. La phosphorylation et la déphosphorylation des protéines, notamment sur leurs résidus de tyrosine, interviennent dans les mécanismes de transduction de signalcellulaire et peut-être également dans le contrôle du développement des cellules ainsi que dans la cancérogenèse.
↑(en) Hiroyuki Kataoka, Kiyohiko Nakai, Yoshimi Katagiri et Masami Makita, « Analysis of free and bound O-phosphoamino acids in urine by gas chromatography with flame photometric detection », Biomedical Chromatograph, vol. 7, no 4, , p. 184-188 (PMID7693088, DOI10.1002/bmc.1130070403, lire en ligne)
↑(en) H. Kataoka, K. Nakai et M. Makita, « Increase of Phosphotyrosine Levels in Mouse Urine and Liver during Liver Regeneration after Partial Hepatectomy », Biochemical and Biophysical Research Communications, vol. 201, no 2, , p. 909-916 (PMID7516161, DOI10.1006/bbrc.1994.1788, lire en ligne)
↑(en) G. E. Muñoz, G. Arenas-Díaz et S. H. Marshall, « Exogenously added free phosphotyrosine induces aggregation of circulating platelets in rabbits », Cellular and Molecular Biology (Noisy-le-Grand, France), vol. 38, no 7, , p. 719-722 (PMID1282059)