Nosema ceranae est une espèce de champignons microscopiques unicellulaires parasites d'origine asiatique, susceptible de provoquer des infections fongiques (dites nosémoses) chez certaines espèces d'insectes, dont l'abeille. Il appartient à l'embranchement des microsporidies, c'est un parasite intracellulaire obligatoire, c'est-à-dire ne pouvant vivre que sur un hôte.
Ce champignon semble agir en synergie avec le fipronil (molécule insecticide), augmentant la toxicité de ce produit pour les abeilles[2]. Il pourrait ainsi jouer un rôle indirect dans certains phénomènes de mortalité des abeilles. Ceci est fortement suspecté depuis 2012 et le mécanisme est mieux compris en 2017 : la synergie entre le fipronil toxique et le pathogène induit une modification de la physiologie du mâle, qui compromet la reproduction[3].
Il a aussi été démontré que l'exposition à différents pesticides comme le fipronil[5] et les néonicotinoïdes[6] rendent les abeilles plus susceptibles aux infections par Nosema spp.
Les facteurs favorisant la nosemose sont principalement : les hivers longs et humides (confinement, apport alimentaire pauvre), un hivernage sur des réserves de miellat, le retour brutal du mauvais temps et les périodes prolongées de confinement du printemps à l'été.
Cycle de vie
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Génome
Il semblerait que ce genre de champignons soit génétiquement assez proche des Eumycètes dont il dérive peut-être par adaptation au parasitisme.
Critère d'identification
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Il est facilement confondu avec Nosema apis.
Nosema ceranae ne provoque pas de traces de diarrhées.
Seul une analyse en laboratoire sur un lot d'une cinquantaine d'abeilles mortes depuis moins de 24-48H permettra de confirmer le diagnostic.
Facteurs de virulence
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La durée de vie des abeilles atteintes est réduite.
Phénomènes de résistance
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(fr) « RSP/2008/2645 : 20/11/2008 - PE: résolution non législative », Union européenne, (consulté le ) : « La présence continue dans les ruches du Varroa spp., c'est-à-dire de l'acarien parasite des abeilles, le syndrome d'effondrement des essaims et l'expansion du Nosema ceranae sont, entre autres, à l'origine de la crise sanitaire apicole. 76 % de la production alimentaire destinée à la consommation humaine est tributaire du secteur apicole et 84 % des espèces végétales cultivées en Europe dépend de la pollinisation. »
Résolution non législative du Parlement Européen concernant Nosema ceranae déposée par la commission de l’agriculture et du développement rural le 19 novembre 2008
Notes et références
↑(en) I.M. Fries, F. Feng, A.J. da Silva, S.B. Slemenda et N.J. Pieniazek, « Nosema ceranae n. sp. (Microsporidia, Nosematidae), morphological and molecular characterization of a microsporidian parasite of the Asian honey bee Apis cerana (Hymenoptera, Apidae) », European Journal of Protistology, vol. 32, , p. 356-365 (ISSN0932-4739, DOI10.1016/S0932-4739(96)80059-9, lire en ligne)
↑Aufavure J., Biron D. G., Vidau C., Fontbonne R., Roudel M., Diogon M., Viguès B., Belzunces L. P., Delbac F., Blot N. (2012) Parasite - insecticide interactions: a case study of Nosema ceranae and fipronil synergy on honeybee. Scientific Reports 2:326 – DOI: 10.1038/srep00326
↑Kairo G, Biron D.G, Ben A.F, Bonnet M, Tchamitchian S, Cousin M, ... & Brunet J.L (2017) | Nosema ceranae, Fipronil and their combination compromise honey bee reproduction via changes in male physiology]. Scientific reports, 7(1), 8556.
↑(en) Jerry J. Bromenshenk, Colin B. Henderson, Charles H. Wick, Michael F. Stanford, Alan W. Zulich, Rabih E. Jabbour, Samir V. Deshpande, Patrick E. McCubbinet al., « Iridovirus and Microsporidian Linked to Honey Bee Colony Decline », PLoS ONE, Université de Californie, vol. 5, no 10, (DOI10.1371/journal.pone.0013181)