Issu d'une famille grecque de Rossano, dans le thème byzantin de Calabre, Nil fut marié (ou vécut maritalement) et eut une fille, mais la mort de sa femme et de sa fille alors que lui-même n'avait que 30 ans l'amena à se convertir. Il se fit alors moine et répandit la Règle de saint Basile en Italie après avoir quitté la Calabre en 981 pour échapper aux persécutions des Sarrasins[2],[3].
Lorsque Grégoire V (996-999) fut chassé de Rome, Nil s'opposa à l'usurpateur et antipapePhilagathos de Plaisance, mais lorsque par la suite Philagathos, capturé, fut torturé et mutilé, il eut le courage d'en faire le reproche au pape Grégoire et à l'empereur Otton III.
Il fit recopier des textes grecs traitant de principes ascétiques et mystiques dont trois se trouvent à la bibliothèque du Mont Cassin et un quatrième à Grottaferrata[3]. Fuyant les invasions sarrasines, il quitta la Calabre avec soixante moines et partagea la fin de sa vie entre le monastère Sainte-Agathe de Tusculum et l'ermitage du village de Valleluce de la commune de Sant'Elia Fiumerapido non loin de l'abbaye du Mont-Cassin, où il avait été accueilli par l'abbé Aligern.
Quelques mois avant sa mort, le grand œuvre de Nil est la fondation du fameux monastère grec de Grottaferrata, près de Frascati sur des terres confiées par le comte Grégoire de Tusculum ; il en est considéré comme le premier abbé. Cette abbaye, où il est enterré[3], existe toujours et pratique le rite byzantin[4]
Il mourut au monastère Sainte-Agathe le et c'est son disciple bien-aimé, Barthélemy le Jeune(it), qui lui succéda comme abbé au monastère de Grottaferrata après l'avoir aidé à le fonder.