Nikel se trouve au nord-ouest de la péninsule de Kola, près de la frontière norvégienne, sur la rive gauche de la rivière Kolossyoki (en russe : Колосйоки ; en finnois : Kolosjoki), à l'ouest du lac Kouetsyarvi (en finnois : Kuotsjärvi ; en same skolt : Guošš-jawr).
Nikel est située à 124 km au nord-ouest de Mourmansk et à 1 564 km au nord-ouest de Moscou[2]. Les localités les plus proches sont Salmiyarvi (4 km) et Zapoliarny (23 km).
Administration
Nikel forme le territoire municipal de Nikel, avec Nikel et les villages de Salmiyarvi, Priretchny, Rayakoski et Borissoglebski. Nikel fait partie du raïon de Petchenga dont elle est le centre administratif.
Histoire
Dès 1920 des géologues finlandais découvrent les réserves de minerai. L'exploitation du nickel commence en 1935 et entraîne la construction de logements ouvriers. L'endroit, connu alors sous le nom finnois de Kolosjoki, est depuis quinze ans possession de la Finlande, dont la compagnie Petsamon Nickeli exploite le gisement. La compagnie est propriété de la Mond Nickel Company britannique contrôlée par l'Inco (International Nickel Company of Canada).
En 1941 la ville est conquise par les troupes allemandes. Le nickel est un minerai très utile pour l'industrie de l'armement allemande. À leur départ en 1945 les Allemands détruisent les infrastructures.
Après la Seconde Guerre mondiale, le territoire passe sous la souveraineté de l'Union soviétique, qui remet en état l'exploitation détruite par la guerre.
La compagnie Petchenganikel, filiale du consortium Norilsk Nickel, exploite le gisement et emploie environ 2 200 personnes.
La région devient tristement célèbre internationalement pour le haut-degré de pollution dans la zone arctique et en Norvège voisine dû en particulier au haut taux de dioxyde de soufre.
La production de nickel chute à moins de 700 000 tonnes de minerai par an et il devient désormais nécessaire de creuser à plus de 200 m de profondeur.
Accumulant les difficultés, la fonderie de nickel ferme en 2020. En 2023 Nornickel confirme la fermeture de la mine de Kaula-Kotselvaara[3].
Les habitants expriment leur inquiétude sur l'avenir de Nikel et le risque de devenir une ville fantôme.
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[4]
↑Atle Staalesen, « Mining comes to end in Nikel : More 80 years after Finns found huge nickel and copper reserves in the Kaula-Kotselvaara deposit, the last remaining mine in the Russian border town of Nikel is closed. », The Barents Observer, (lire en ligne, consulté le )