Issu d’une petite maison souveraine allemande, le prince Nicolas de Nassau suit une carrière militaire qui le conduit notamment à combattre la France durant la Guerre d’Italie de 1859[1].
Après la déposition du roi Othon Ier de Grèce par une révolution en 1862, le gouvernement britannique envisage de faire du prince Nicolas son candidat à l’élection au trône. De fait, Nicolas professe des opinions libérales et le Premier ministre britannique Lord Palmerston est convaincu qu’il sera un bon souverain. Le prince a, par ailleurs, l’avantage d’avoir épousé une aristocrate russe qui appartient à l’Église orthodoxe et qui devrait donc rassurer les Grecs sur la religion de leur futur souverain[2]. Cependant, l’empereur Napoléon III rejette la candidature de Nicolas de Nassau car le prince a combattu les armées françaises par le passé. C’est donc finalement le prince Guillaume de Danemark qui est élu à la tête du royaume de Grèce en 1863[1].
En 1866, le Duché de Nassau est annexé par la Prusse qu verse une indemnité substantielle au duc Adolphe, frère de Nicolas. En 1890, le duc Adolphe hérite du trône de Luxembourg.
Nicolas meurt à 73 ans le suivi de près par son frère le grand-duc Adolphe. Le fils du grand-duc Adolphe monte sur le trône sous le nom de Guillaume IV de Luxembourg mais il n'a que des filles et le Luxembourg est régi par la Loi salique qui écarte les filles de la succession grand-ducale. Le seul héritier en ligne masculine du grand-duc est son cousin Georges de Merenberg, fils de Nicolas, mais le jeune homme est issu d'une union morganatique et Guillaume préfère le déclarer non-dynaste et abroger la loi salique. Sa fille Adélaïde lui succédera.
Notes et références
↑ a et bÉdouard Driault et Michel Lhéritier, op. cit., Tome III, p. 28.
↑Eleutherios Prevelakis, British policy towards the change of dynasty in Greece, 1862-1863, Athènes, 1953, p. 68-69.