Le , Nicolas Nikolaïevitch de Leuchtenberg épouse la comtesse Maria Nikolaïevna Grabbe (1869-1948), fille du comte Nicolas Pavlovitch Grabbe(ru) (1832-1896) et de sa femme Alexandra Fiodorovna Orlova-Denisova (1837-1892).
De cette union naissent sept enfants :
Alexandra Nikolaïevna de Leuchtenberg (1895-1960), duchesse de Leuchtenberg et demoiselle de compagnie de l'impératrice Alexandra Feodorovna[1], qui épouse, en 1916, le prince Levan Melikov (1893-1928), fils du prince Pierre Levanovitch Melikov(ru) (1862-1934). Après un divorce, elle s’unit en secondes noces, en 1922, à Nicolas Ivanovitch Terestchenko (1894-1926), fils d'Ivan Terechtchenko (1854-1903) ;
Nicolas Nikolaïevitch de Leuchtenberg (1896-1937), duc de Leuchtenberg, qui épouse, en 1919, Olga Fomina (1898-1921) avant de se remarier, en 1928, à Élisabeth Müller-Himmler (1906-1999) ;
Nadège Nikolaïevna de Leuchtenberg (1898-1962), duchesse de Leuchtenberg, qui épouse, en 1929, le violoniste Alexandre Mogilevsky(en) (1885-1963) ;
Maximilien Nikolaïevitch de Leuchtenberg (1900-1906), duc de Leuchtenberg ;
Serge Nikolaïevitch de Leuchtenberg (1903-1966), duc de Leuchtenberg, qui épouse, en 1925, Anne Naumova (1900-1993) avant d’en divorcer en 1938. En 1939, il se remarie à Kira Wolkova (1915-????) et divorce en 1942. Il se remarie une dernière fois à Olga Wickberg (1926) ;
Michel Nikolaïevitch de Leuchtenberg (1905-1928), duc de Leuchtenberg ;
Maria Nikolaïevna de Leuchtenberg (1907-1993), duchesse de Leuchtenberg, qui s'unit au comte Nicolas Dimitrievitch Mengden-Altenwoga (1899-1973).
Nicolas grandit en exil au château de Stein(de), en Bavière. Élevé dans une atmosphère cosmopolite, il reçoit cependant une éducation profondément russe et considère l’Empire tsariste comme sa véritable patrie. Ses études secondaires achevées, Nicolas part malgré tout étudier en France, à l’École des Mines de Paris, à la demande de son père[3].
En Russie, Nicolas et son frère sont rapidement adoptés par la haute société[3]. En 1893, ils lèguent les collections de minéralogie de leur père à l’École des mines de Saint-Pétersbourg, ce qui donne lieu à plusieurs publications scientifiques[4]. Plus tard, Nicolas est élu président de la Société de Photographie de la capitale[3]. Avec l’héritage de ses parents et le produit de la vente du château de Stein(de), Nicolas achète le domaine de Gory, dans la province de Novgorod (1896), un hôtel particulier à Saint-Pétersbourg (1903) ainsi que plusieurs appartements de luxe qu’il met en location (1904). Aîné de sa famille, il conserve par ailleurs de nombreuses œuvres d’art héritées des Beauharnais, parmi lesquelles un portrait de l’impératrice Joséphine par Gérard aujourd’hui conservé à l’Ermitage[5].
En 1894, le prince épouse la comtesse Maria Nikolaïevna Grabbe, avec laquelle il a sept enfants entre 1895 et 1907[3].
De la Première Guerre mondiale à la guerre civile russe
Pendant la Première Guerre mondiale, Nicolas participe aux combats en tant que commandant du 12e bataillon du Turkestan du régiment Préobrajensky. Sa bravoure lui vaut alors d’être honoré d’un sabre ayant appartenu au général Skobelev. Lorsqu’éclate la Révolution en 1917, le prince est l’un des rares membres de l’état-major à s’opposer à l’abdication du tsar Nicolas II. Il quitte ses fonctions militaires peu après, quand le gouvernement provisoire démet les membres de la famille impériale de l’armée[6].
Après la guerre civile, Nicolas s'installe au château de Ruth, où il parvient à réunir l'ensemble de sa famille. Plus chanceux que nombre de ses parents Romanov, le prince n'a perdu aucun enfant pendant le conflit. Cependant, sa fortune s'est presque totalement évanouie et il consacre ses dernières années à cultiver la vigne et à produire du vin « Beauharnais »[7],[8].
En 1928, le prince perd son plus jeune fils, Michel, dans un accident de voiture. Très affecté par cet événement, l'aîné des Beauharnais s'éteint peu de temps après[9]. Il meurt le au château de Ruth, à Sainte-Cécile-les-Vignes[10],[11], et est finalement enterré à Orange, au côté de son épouse et de son dernier fils[9].
(en) Zoia Belyakova, Honour and fidelity : The Russian Dukes of Leuchtenberg, Logos Publisher, (ASINB00C40ONY8).
(en) Charles W. Fanning, Dukes of Leuchtenberg : A Genealogy of the Descendants of Eugene de Beauharnais, J.V. Poate, , 106 p. (ISBN0-9500183-4-1).
(de) Cornelia Jahn et alii, Leuchtenberg : Zeit des Adels in Seeon und Stein, Kultur- und Bildungszentrum Kloster Seeon, , 80 p. (ISBN978-3-00-024283-0 et 3-00-024283-X).
(fr) Gérald Gouyé Martignac et Michel Sementéry, La descendance de Joséphine impératrice des Français, Paris, Christian, , 225 p. (ISBN2-86496-058-3).