Un journal homonyme, Ni Dieu ni maître, est publié en Belgique en 1885-1886[8]
L'expression est devenue la devise du mouvement anarchiste[9],[10], et dans une moindre mesure d'autres composantes du mouvement ouvrier.
Histoire
Le premier numéro de Ni Dieu ni maître est daté du [11],[12],[13]. Il paraît chaque jour jusqu'au inclus[11] (no 24). À compter du (no 25), sa parution devient hebdomadaire[12]. Blanqui meurt le [12] mais la parution du journal se poursuit jusqu'au inclus (no 71)[11],[12]. Après une interruption d'un an, elle reprend le (no 72)[11] et devient annuelle. Trois derniers numéros paraissent : le (no 72), le (no 72 ter) puis le (no 72 quater)[11].
Critiques
En 1888, le journal catholique La Croix écrit : « Le journal Ni Dieu ni maître inspirait un profond dégoût ; il n'avait pas un mois d'âge que le doyen des révolutionnaires, Blanqui, étant venu à la salle Ragache prononcer un violent discours contre Dieu et la société, demanda le drapeau rouge et le sang d'autrui. En sortant, il fut pris de paralysie et mourut presque subitement. […] Le journal Ni Dieu ni maître fut enterré avec le patron qui avait échappé tant de fois à la peine de mort, pour être frappé sans doute plus directement par la main de Dieu après un dernier avertissement »[14].
↑« il termine sa vie en dirigeant un journal, Ni Dieu ni maître », Louis Auguste Blanqui Encyclopédie Larousse.
↑« Ni Dieu, Ni Maître est un journal créé par Auguste Blanqui. {…] Il dirigea jusqu’à sa mort ce journal lancé en 1880, qui défendait des thèses anarchisantes », Véronique Mendès, Voyage en Icarie. Jeunesse et conflits de générations, 1848-1898, Siècles, 28|2008, lire en ligne.
↑(en) « Principal published works by Blanqui, Newspapers, Ni Dieu, Ni Maitre, 1880-81 », Philippe Le Goff, The militant politics of Auguste Blanqui, thèse de doctorat en philosophie, Université de Warwick, september 2015, page 313
↑René Bianco, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 1987, 3503 pages, Ni dieu ni maître, organe communiste-anarchiste.
Daniel Guérin, Ni Dieu ni Maître. Anthologie de l'anarchisme, La Découverte, 2002.
Jean-Guillaume Lanuque, Auguste Blanqui, Ni dieu ni maître, Bruxelles, éditions Aden, collection « Opium du peuple », 2009, Dissidences, , [lire en ligne].