Un escroc, Georges de Valera, pourchassé par la police et sur le point de mettre fin à ses jours, accomplit une reconversion fulgurante en se faisant passer pour un ministre de l'intérieur soviétique « à la recherche de liberté » et ayant traversé le rideau de fer, Nekrassov. En « infiltrant » son héros dans un fameux journal gouvernemental consacré en partie à l'anticommunisme, Sartre réalise une œuvre décriant avec humour les mœurs et les vices de la « société bourgeoise » française.
C'est aussi une satire de la presse à sensation de l'époque et d'un de ses plus célèbres représentants, Pierre Lazareff, directeur de France-Soir, dont le tirage journalier était de plus d'un million d'exemplaires.
Le 7 juillet 2021, Didier Raoult fait référence à cette pièce dans sa revue de presse[1] et interprète la pièce comme étant une condamnation du transfuge soviétique Viktor Kravchenko, dénonciateur du système des goulags en URSS. Dans un article de 1992, Tvetan Todorov, présente la position de Sartre à l'égard des goulags comme complaisante, pensant qu'ils sont nécessaires au maintien de l'ordre[2].