Navette (transport)

Navette pour étudiants garée sur un parking aux États-Unis.
Bus vu de face, stationné près d'un arrêt. Le logo indique Roissybus et la destination affichée sur l'écran est Héropos - Roissy.le. Un symbole d'avion est aussi présent sur l'écran.
Navette de l'aéroport de Roissy CDG, à la station Opéra à Paris.

Une navette est un type de service de transport en commun assurant une liaison régulière et à fréquence élevée entre deux destinations spécifiques rapprochées, réalisant des trajets courts et répétitifs, par exemple entre un centre-ville et un aéroport.

En France, la mise en place de la Loi d'orientation des transports intérieurs (LOTI) dans sa dernière version a permis d'étendre le périmètre aux liaisons de transport à la demande (TAD).

Par métonymie, le terme désigne aussi les véhicules faisant ce type de trajets. Par extension, les personnes qui, quotidiennement et à heures fixes, effectuent le même trajet de leur domicile de banlieue à leur lieu de travail en ville (migration pendulaire), sont appelées "pendulaires" en Suisse, « navetteurs » au Québec et en Belgique, et plus récemment en France où l'emploi de ce terme est encore rare. De là aussi, le terme navettage qui désigne ce déplacement quotidien[1].

Le service de navettes d'Eurotunnel transportant des véhicules routiers (automobiles, poids lourds, autocars) entre les deux extrémités du tunnel sous la Manche a été baptisé « La Navette Eurotunnel ». Dans la même acceptation d’un service de transport à fréquence élevée, Air-France a mis en place des vols Navette où les trajets sont fréquents et courts en temps d’exécution[2]. Le projet d’Hyperloop avec des vitesses de déplacement de l’ordre du Mach repousse encore plus loin le domaine d’acceptation du terme navette[3].

On constate une réapparition des navettes fluviales (ou bateau-bus) en France dans les années 2000[4].

Le terme navette est aussi utilisé pour les véhicules transportant des personnes en nombre restreint (généralement inférieur à 10).

Certains types de navettes circulent en site propre, certaines sans conducteur (navette automatique)[5].

Des navettes autonomes, roulant dans l'espace public à faible vitesse et sur de courtes distances, sont également expérimentées voire mises en service, comme la navette autonome du bois de Vincennes ou sur le site de l'Oncopole de Toulouse[6].

Notes et références

  1. Charron, Mathieu. 2007. « La relation entre la forme urbaine et la distance de navettage : les apports du concept de possibilité de navettage » Montréal, INRS-Urbanisation, Culture et Société, 242 p.
  2. « Il y a 20 ans, la Navette », sur corporate.airfrance.com (consulté le )
  3. (en) Ingo A. Hansen, « Hyperloop transport technology assessment and system analysis », Transportation Planning and Technology, vol. 43, no 8,‎ , p. 803–820 (ISSN 0308-1060 et 1029-0354, DOI 10.1080/03081060.2020.1828935, lire en ligne, consulté le )
  4. J. Solonel, « Voguéo mis en rade pour mieux repartir », Le Parisien,‎ (ISSN 0767-3558, lire en ligne)
  5. (en) Calin Iclodean, Nicolae Cordos et Bogdan Ovidiu Varga, « Autonomous Shuttle Bus for Public Transportation: A Review », Energies, vol. 13, no 11,‎ , p. 2917 (ISSN 1996-1073, DOI 10.3390/en13112917, lire en ligne, consulté le )
  6. « Toulouse. Une navette électrique sans conducteur testée sur le site de l’Oncopole », sur Ouest France, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes