Nathan Wildenstein

Nathan Wildenstein
Nathan et Georges Wildenstein en 1908.
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Wildenstein & Company (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Nathan Wildenstein ( à Fegersheim, Bas-Rhin - à Paris) est un marchand d'art et galeriste français, fondateur de la dynastie Wildenstein. Il est le père de Georges Wildenstein, le grand-père de Daniel Wildenstein et l'arrière grand-père de Alec Wildenstein et Guy Wildenstein.

Biographie

Origines familiales

Il est le fils de Lazare Wildenstein et de son épouse Babette, née Lévy, tous deux de confession juive[1].

Né le à Fegersheim (Bas-Rhin)[2],[3],[4],[5],[6], Nathan est issu d'une famille de marchands de bestiaux et de chevaux[7],[8].

Cette tradition familiale est rompue à la suite de la guerre franco-allemande de 1870, qui aboutit à l'annexion de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine (traité de Francfort, 10 mai 1871) par l'Empire allemand (1871-1918)[9]: comme de nombreux habitants qui ne veulent pas devenir sujets allemand, Nathan quitte l'Alsace au début des années 1870.

Débuts à Paris

Il s'établit à Paris comme vendeur de cravates et cols dans une boutique située au n° 111,rue Montmartre. Il est d'abord associé avec un certain Lachatroulle. La boutique fonctionne encore en 1876.[réf. nécessaire]

Un jour[Quand ?], la comtesse polonaise Delfina Potocka lui demande de vendre pour elle une toile attribuée à Antoine van Dyck[réf. nécessaire]. Ne connaissant rien dans le domaine de l'art, il passe plusieurs jours à se former au musée du Louvre[réf. nécessaire], puis finit par trouver un acquéreur.

Carrière

Nathan a trouvé sa voie : il abandonne la boutique et se met à écumer[réf. nécessaire] les musées et les galeries privées dans le quartier de l'hôtel Drouot, afin d'apprendre les métiers de marchand d'art et de courtier.

Vers 1878, il installe dans son propre appartement un bureau de conseils et de courtage. Bénéficiant des conseils du galeriste Georges Petit, il devient peu à peu un expert reconnu sur la place, son œil semble infaillible[réf. nécessaire]. Il se spécialise dans la peinture française de l'Ancien régime, plus particulièrement du XVIIIe, une époque que la critique vient de redécouvrir[réf. nécessaire].

Le , il épouse Laure Lévy (1856-1937)[2].

Le succès professionnel lui permet en 1890 d'ouvrir sa propre galerie, au n° 46 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Une dizaine d'années plus tard, sentant une évolution du marché américain de l'œuvre d'art[réf. nécessaire], il ouvre une galerie à New York (1903), en association avec le Français Ernest Gimpel[10]. Il a pour clients américains Jules Bache, Henry Ford, Edward G. Robinson, la famille Havemeyer, Henry Edwards Huntington, Mortimer L. Schiff (en), qui alimenteront par leurs legs les grands musées du pays[2].

En 1905, Nathan acquiert un hôtel particulier au n° 57 de la rue La Boétie[11], dans lequel il abrite sa propre collection de peintures et d'objets d'art. Il possède également une écurie de course.

En 1925, il ouvre une nouvelle succursale à Londres[2].

Mort et funérailles

Nathan Wildenstein meurt chez lui à Paris le et est enterré dans un cimetière juif de Paris. Il contribuait aux œuvres juives[12].

Il a deux enfants, Elisabeth (1882-?), femme de Louis Isaac Paraf (leur fille, Arlette, épousera le peintre surréaliste Kurt Seligmann) et Georges, qui prendra sa succession.

Notes et références

  1. L'Alsace (formée de différents fiefs du Saint-Empire) ayant été conquise sous le règne de Louis XIV, les édits d'expulsion du Moyen Âge n'y ont pas été appliqués aux juifs qui y habitaient à cette date.
  2. a b c et d (en) Nathan Wildenstein and an Artistic Dynasty. Christie's-The Wildenstein Collection.
  3. (en) Wildenstein & Company. About the Gallery.
  4. Renaud Lecadre, « Empire Wildenstein : l'art de la fugue fiscale », Libération, 20 mai 2012.
  5. (en) Wildenstein Institute/Five Generations.
  6. (en) Wildenstein, Georges, Dictionary of Art Historians.
  7. Voir Tristan Gaston-Breton, « Les Wildenstein. Feuilleton/série d'été : Grandes Familles », Les Échos, 21 août 2000 : « Chez les Wildenstein — qui adoptent ce nom en 1808 d'après un château féodal du Haut-Rhin — on est marchand de chevaux de poste et de bestiaux de père en fils. Tel est d'ailleurs le métier du père de Nathan qui à son tour l'aurait sans doute exercé lui-même s'il n'y avait eu la guerre de 1870 ».
  8. Avant de se marier, il déclare cependant à sa future épouse qu'il est le fils d'un rabbin (décédé). Voir Danièle Georget, « Affaire Wildenstein. Scandale en toile de fond », Paris-Match, 13 février 2011.
  9. Le « deuxième Reich » débute le 1er janvier 1871, le roi de Prusse devenant empereur d'Allemagne.
  10. Ernest Gimpel (1857-1907) est le père du collectionneur et marchand René Gimpel (1881-1945).
  11. Cet hôtel a été construit en 1776 par Charles de Wailly;
  12. Voir, (en) Nathan Wildenstein is Buried in Paris. JTA. April 26, 1934.

Liens externes