Natascha Artin Brunswick est la fille de Naum Jasny(ru), un économiste russe de Kharkiv. Sa mère est une aristocrate et dentisteorthodoxe. Puisqu'à l'époque il est interdit aux chrétiens orthodoxes russes d'épouser des juifs, elle se convertit au protestantisme. Ils se marient en Finlande.
Naum Jasny est un adhérent des mencheviks et doit s'enfuir à Tbilissi après la Révolution d'Octobre 1917. Natascha, sa sœur et sa mère le rejoignent en 1920. Puis la famille s'exile en 1922, et vit d'abord en Autriche jusqu'en 1924, puis brièvement à Berlin, s'installe à Hambourg-Langenhorn, où ils restent jusqu'en 1937. Natascha Jasny fréquente la Lichtwarkschule, une école nouvelle. Durant cette période, elle s'initie à la photographie et développe elle-même ses clichés.
Natascha Artin Brunswick revient à Hambourg en tant qu'invitée officielle de la ville, à l'occasion du 100e anniversaire d'Emil Artin, en 1988. Elle vit à Princeton jusqu'à sa mort en 2003.
Activités liées à la photographie
Natascha Artin Brunswick considérait la photographie comme une « passion privée, néanmoins, c'était un peu plus que de prendre des instantanés »[3]. Elle est encouragée dans cet art par le peintre Heinrich Stegemann(en), un ami de la famille. Elle prend d'abord des photos de membres de la famille, d'amis et de paysages, mais explore ensuite Hambourg et photographie des scènes telles que le port de Hambourg, la Jungfernstieg(en) et la gare centrale. Elle s'intéresse particulièrement à l'architecture et, influencée par les idées du Bauhaus, préfère des lignes claires et lumineuses dans ses photographies.
Son appareil est confisqué en 1942, du fait de son statut de citoyenne d'un pays en guerre avec les États-Unis. Elle cesse ultérieurement de photographier, mais ses clichés de l'époque hambourgeoises sont redécouverts par son fils qui s'occupe de les faire exposer, notamment à la galerie Kunstgenuss à Hambourg-Eppendorf en 1999. Puis le musée des Arts et Métiers de Hambourg organise une exposition de 227 clichés en 2001, originales sous le titre Hambourg. Photographies des années 1920 et 1930[4], inaugurée en présence de Natascha Brunswick. Le musée détient maintenant 230 gravures originales.
↑Bettina Salomon, « Warum diese Fotos im Schrank nichts verloren haben. „Hamburg – wie ich es sah : Das Museum für Kunst und Gewerbe zeigt historische Aufnahmen von Natascha Brunswick », Die Welt,
↑Natascha A. Brunswick, Hamburg – wie ich es sah : Photographien aus den zwanziger und dreißiger Jahren, Hambourg, Museum für Kunst und Gewerbe, (ISBN3-923859-51-1)
Voir aussi
Bibliographie
(de) Gabriele Betancourt Nuñez, « Brunswick, Natascha A. », dans Franklin Kopitzsch, Dirk Brietzke, Hamburgische Biografie vol 3, Göttingen, Wallstein, (ISBN3-8353-0081-4), p. 64–66.
Natascha A. Brunswick, Hamburg – wie ich es sah: Photographien aus den zwanziger und dreißiger Jahren. Texte et catalogage: Claudia Gabriele Philipp [= Gabriele Betancourt Nuñez], Museum für Kunst und Gewerbe, Hamburg 2001. (ISBN3-923859-51-1).
(de) Isabelle Hoffmann, « Die Fotografinnen Natascha Brunswick und Angelika Platen im MKG „Bilder vergangener Zeiten“ », Hamburger Morgenpost, .