Cyr-François-Natalis Rondot, né le à Saint-Quentin et mort le (à 79 ans) à Lyon, est un économiste et un historien de l'art français, numismate, chargé de plusieurs missions officielles à l'étranger, attaché à l'ambassade de Chine. Il étudie l'art et les artistes du XIIe au XVIIe siècle, notamment peintres, peintres-verriers, graveurs, orfèvres, fondeurs de médailles, céramistes, faïenciers, potiers, relieurs, imprimeurs[1]
Biographie
Il est fils de Cyr Rondot, négociant en tissus puis administrateur à la Banque de France. Après des études secondaires, il suit des cours à l'université à Paris, puis commence une carrière industrielle à Reims. Il est délégué par la chambre de commerce de Reims pour participer en 1843 à une mission extraordinaire, pour négocier des traités de commerce, en Chine, poursuivie en Inde, Indochine, Malaisie et Afrique, d'une durée de près de trois ans. À son retour, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur, à vingt-cinq ans[2]. En 1847, il effectue une mission pour l’industrie de la laine en Russie et Belgique[1]. Il est représentant pendant trente ans de la chambre de commerce de Lyon à Paris.
Il contribue activement au développement de l'industrie de la soie à Lyon dans les années 1850. Il travaille d'abord avec la maison Desgrand père & fils et épouse Sophie Bizot, sœur du gendre de Paul Desgrand, en 1854. Malgré ces liens, s'estimant trop peu payé, Natalis Rondot quitte l'entreprise Desgrand et passe à la concurrence, participant à l'essor d'autres maisons lyonnaises.
Il participe à l’Exposition universelle de Londres (1851) ainsi qu’à celles de Paris en 1855, 1867, 1878, 1889 et Vienne en 1873. Il inaugure le musée d’Art et d’Industrie de Lyon, ancêtre du musée des Tissus et des Arts décoratifs en 1864.
Après avoir mis un terme à sa carrière d’industriel en 1869, il se consacre aux études concernant l’art et les artistes. Il a rédigé un nombre considérable d'ouvrages, d'articles et de notices.
Monnaies ou moyens d'échanges en usage dans l'Archipel de Soulou, Malaisie
Note sur l'infanticide en Chine
Sources
Henriette Pommier, « Rondot, Natalis », Dictionnaire critique des historiens d'art, Institut national d'histoire de l'art, (consulté le )
Léon Galle, Natalis Rondot, sa vie et ses travaux, Lyon, Bernoux, Cumin et Masson, , 78 p. (lire en ligne)
Charles Coquelin, Gilbert-Urbain Guillaumin, Dictionnaire de l'économie politique, Volume 2, 1834
Gérard Fontaines, La culture du voyage à Lyon de 1820 à 1930, 2003
François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française, 2008
Jean-François Klein, Soyeux en mer de Chine. Stratégies des réseaux lyonnais en Extrême-Orient (1843-1906), Thèse d'Histoire contemporaine, tapuscrit, sous la dir. de Claude Prudhomme, Université Lyon-2, 2002, 1 1200 p.
Klein Jean-François, « Natalis Rondot (1821-1900). Un « technologue » libéral de la laine au service des Soyeux », dans René Favier, Gérard Gayot, Jean-François Klein, Didier Terrier et Denis Woronoff (dir.), Tisser l’Histoire. Entrepreneurs et usines textiles, XVIIIe – XIXe siècles. Mélanges offerts à Serge Chassagne, Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 2009, 405 p., p. 207-220.
Henri Jadart, préface à Excursion en Champagne, tiré à part, éd. de l'académie, 1903.