Autres noms : Narthécie brise-os, Narthécie ossifrage.
Le nom de "brise-os" provient d'une croyance selon laquelle cette plante provoquait la fragilisation et la fracture des os des troupeaux qui la broutaient. En réalité, il est fort probable que ces fractures étaient causées par la pauvreté en éléments minéraux de ses habitats (tourbières, marais) sur lesquels le bétail pâturait exclusivement[1].
Description
C'est une plante moyenne (10 à 40 cm), érigée, à fleurs jaunes en épi, de forme étoilée. Les filets des étamines sont couverts de poils jaunes.
Les feuilles sont linéaires, vert glauque.
Description d'Hippolyte Coste (1858 - 1924)[2],[3] : « Plante vivace de 15-40 cm., glabre, à souche horizontale rampante ; tige un peu courbée à la base, puis dressée, raide, cylindracée, striée, à la fin rougeâtre, munie dès la base de bractées écartées, incurvées au sommet ; feuilles toutes radicales, égalant au moins le milieu de la tige, larges de 3-5 mm., fortement nervées, brièvement engaînantes, non ou à peine membraneuses aux bords ; grappe étroite ; capsule dressée ainsi que le pédicelle, conique-lancéolée, terminée en pointe fine 4-5 fois plus courte qu'elle. »
Répartition : marais et landes tourbeux en Europe occidentale et boréale (côte nord de l'Espagne, ouest de la France, Irlande, ouest de l'Angleterre, Ecosse, nord de l'Allemagne, Danemark, ouest de la Norvège et sud de la Suède), Amérique boréale[2],[3].
Courante et non protégée sur le plateau des Hautes Fagnes en Wallonie (Belgique).
↑(en) J. Låg, « Soil properties of special interest in connection with health problems », Experientia, vol. 43, no 1, , p. 63-67 (DOI10.1007/BF01940355)
↑ a et bHippolyte Jacques Coste, Flore descriptive et illustrée de la France de la Corse et des contrées limitrophes, Albert Blanchard, original entre 1900 et 1906, réédition 1998, 627 p. (ISBN978-2-85367-058-6 et 2-85367-058-9)