Nicolás Alonso Manuel Cortés fait ses études au collège San Luis Gonzaga de Valladolid. Il obtient un doctorat en droit et philosophie à l'université Centrale de Madrid en 1897. Il épouse Victorina Fernández-Vicario le à l'église Nuestra Señora de la Antigua de Valladolid. Ils ont neuf enfants. Il est professeur de littérature à l'Institut de Santander puis à l'Institut Zorrilla de Valladolido, qu'il dirige pendant douze ans[1]. Il devient le premier directeur du Musée de Cervantes de Valladolid et il préside le centre socio-culturel de la ville, la Commission provinciale de Monuments historico-artistiques et l'Académie royale des Beaux-Arts de la Conception Purissime(es). Il devient membre de l'Académie royale espagnole en 1952, la mairie de Valladolid le nomme “fils illustrre” en 1916 et lui a accordé la Médaille d'Or de la ville en 1955.
Il traduit plusieurs œuvres en portugais vers l'espagnol. Antonio Machado lui consacre un poème intitulé « A Narciso Alonso Cortés, poeta de Castilla »[5].
Il prend sa retraite en 1945. En 1952, Narciso Alonso Cortés préfaceArribar calmé, premier livre du poète Luis López Álvarez(es),qu'il a eu comme étudiant de baccalauréat[6].
Narciso Alonso Cortés meurt en 1972 à l`âge de quatre-vingt-dix-sept ans. La ville de Valladolid lui rend un grand hommage lors de ses obsèques. En mai 2017, on installe un buste de Narciso Alonso Cortés dans le jardin-musée de la Maison de Zorrilla, à Valladolid, lors des célébrations du bicentenaire de José Zorrilla[7].
Thématique de recherche
Parmi ses œuvres, Ensayos sobre literatura regional castellana, Jornadas: artículos varios (1920) et Historia de la literatura regional castellana (inédit) traduisent l'idéal castillaniste de l'auteur. Elles reflètent un moment de l'histoire de l'Espagne où éclot le régionalisme castillan. Narciso Alonso Cortés présente ainsi plusieurs écrivains de tous horizons, visant à former une conscience régionale propre. L'étude El teatro en Valladolid (1923) comporte un historique détaillé de la chronologie des événements du théâtre à Valladolid et du théâtre espagnol en général entre 1590 et 1810. Cette recension précieuse se double d'un portrait des conditions historiques apportant plusieurs informations inédites et montre comment le théâtre a pu se développer en Espagne grâce aux cérémonies de la Fête-Dieu et événements de bienfaisance[8]. Il fait l'étude de José Zorrilla et de Lope de Rueda. Dans sa compilation sur Zorrilla de 1925, Narciso Alonso Cortés réunit un très grand nombre de poèmes de l'auteur classique qui ne font pas partie des anthologies mais plutôt éparses dans plusieurs publications éphémères. Cortés, tout en notant certaines longueurs et maladresses, fait ressortir la très grande qualité de l'écriture du poète espagnol[9]. En 1931, il examine le Pacte fédéral castillan(es)[10].