Nara Singde appartenait à une importante famille mandchoue, son père étant le Grand Secrétaire(en)Mingju(en) (1635 – 1708). Il a obtenu son doctorat très jeune, à l'âge de vingt-et-un ans, et a fait partie de la garde impériale. Avec son père, il était passionné de culture chinoise, et tous deux ont grandement contribué à favoriser l'acceptation de la dynastie mandchoue auprès des lettrés chinois[1].
Œuvre
Nara Singde a remis à l'honneur le genre du ci, poème à chanter prisé sous la dynastie des Song et tombé en désuétude entre-temps. Il avait pour modèle l'empereur des Song du Sud Li Yu (937 – 978). Il chante dans ses poèmes, dans un style simple, une femme aimée, sur un ton mélancolique, et passe pour le grand maître du ci de la dynastie Qing[1],[2].
La plus grande partie de son œuvre en prose et en poésie a été réunie six ans après sa mort sous le titre Tongzhitang ji.
Paul Demiéville (dir.), Anthologie de la poésie chinoise classique, Paris, Gallimard, « Poésie », 1962.
« Na-lan Sing-tö », p. 585-587
Références
↑ a et bAndré Lévy (dir.), Dictionnaire de la littérature chinoise, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 1994, rééd. 2000, p. 226-227
↑Yinde Zhang, Histoire de la littérature chinoise, Paris, Ellipses, coll. « Littérature des cinq continents », 2004, p. 57
↑Simon Berger, « "Une armée en guise de peuple" : la structure militaire de l'organisation politique et sociale des nomades eurasiatiques à travers l'exemple mongol médiéval », Thèse de doctorat en Histoire, Paris, EHESS, (lire en ligne, consulté le )