Le Nakadachiuri-dōri est voie du centre-nord de Kyoto situé dans l'arrondissement de Kamigyo, suivant le Kamichōjamachi-dōri (中長者町通) et le Ninnaji-kaidō (仁和寺街道) et précédant l'Ichijō-dōri (一条通). La rue débute au Nakadachiurimon (中立売御門), une des portes du palais impérial, sur Karasuma et termine à Shichihonmatsu, en rejoignant Ichijō[1].
De l'est vers l'ouest. La rue est en sens unique de l'ouest vers l'est de Karasuma à Horikawa, avant de devenir à double sens. Les voies rencontrées de la droite sont mentionnées par (d), tandis que celles rencontrées de la gauche, par (g), en gardant le sens de l'est vers l'ouest.
Le tramway de Kyoto roulait anciennement sur la rue, de Horikawa jusqu'à atteindre le Kitano Tenman-gū. La ligne 50 du réseau d'autobus de Kyoto(ja) reprend l'ancien tracé du tramway.
Odonymie
Le nom originel, aujourd'hui retenu dans les noms du quartier Ōgimachi (正親町) et de l'école primaire Seishin(ja) (京都市立正親小学校), vient de l'Ōki no Tsukasa(ja), institution régente de la bienséance des proches de l'empereur.
Le nom actuel, comme ceux de Shimodachiuri et de Kamidachiuri, vient du « Tachiuri » (立売り), une des politiques Rakuichi Rakuza(ja) (楽市・楽座) d'Oda Nobunaga pour promouvoir l'économie. Cette politique consistait à encourager la vente de rue, « Tachiuri » signifiant vendre debout. Ces rues étaient donc très populaires pour la vente de rue.
Histoire
À l'époque de la ville impériale, la rue correspond à l'allée Ōgimachi (正親町小路, Ōgimachi-kōji?), qui mesurait alors 12 mètres de large. À l'époque d'Edo, la rue prend son nom actuel, avec le Shimodachiuri-dōri (下立売通) et le Kamidachiuri-dōri (上立売通). La taille de la rue est alors réduite grandement par Toyotomi Hideyoshi. La partie à l'est de Karasuma est perdue dû à la construction du palais impérial, tandis que la portion à l'ouest d'Ōmiya disparaît pour faire place au Jūrakudai, somptueux palais secondaire pour Toyotomi. La rue était une fierté du daimyō, puisqu'elle permettait de relier ses deux plus grands palais en ligne droite. Finalement, un conflit interne cause la perte du Jūrakudai, et huit ans plus tard, la rue est étendue jusqu'à Senbon. En 1893 s'ajoute une nouvelle extension de Senbon jusqu'à Rokkenmachi et Shichihonmatsu qui permet une connexion diagonale à Ichijō. De 1900 à 1961, des cars du tramway de Kyoto roulaient sur la rue à partir de Horikawa, ce qui explique la largeur assez grande pour avoir des voies dans les deux sens[1].
La rue reste très passante après Horikawa, mais demeure une petite rue résidentielle pavée de blocs de pierre dans sa portion est[1].
Patrimoine et lieux d'intérêt
Entre Ōmiya et Horikawa s'y dressent encore quelques maisons de ville traditionnelles[1]. À l'est, le Nakadachiurimon a été utilisé par des insurgés pour pénétrer dans le palais durant la rébellion des portes Hamaguri en 1864. La porte était aussi empruntée par de riches marchants et nobles pour pénétrer dans le palais. On retrouve l'édifice de l'ancienne école Tachibana pour femmes(ja), devenu le Brighton Hotel[2].
Près de l'école Seishin se dresse un monument en hommage au Jūrakudai, détruit à la fin du XVIe siècle. À la hauteur de Senbon s'y trouvait aussi le Nishijin Kyōgoku(ja), lieu où se trouvaient les théâtres du quartier Nishijin, disparu depuis 2013. Après Senbon, des rues commerçantes apparaissent des deux côtés de la rue, comme la rue commerçante Kitano (北野商店街). La rue poursuit après en diagonale pour rejoindre Ichijō, mais la rue se poursuit tout de même au nord pour atteindre le temple Kitano Tenman-gū et le Kamishichiken, un des cinq quartiers de geisha de Kyoto[2].
Quelques monuments sur la rue
La porte Hamaguri (蛤御門, Hamagurimon?), à 100 mètres au sud de la porte Nakadachiuri.
Une rue du Kamishichiken.
Temple principal du Kitano Tenman-gū.
Restants du Nishijin Kyōgoku.
Notes et références
(ja) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en japonais intitulé « 中立売通 » (voir la liste des auteurs).
↑ abcd et e(ja) « 中立売通 », sur Ichiro Ichie, (consulté le ).