En mai 2022, Tractebel annonce rejoindre le consortium afin notamment de participer aux travaux d'ingénierie sur l'îlot conventionnel[9].
En juillet 2024, bien qu'ayant été retenu comme co-finaliste de l'appel d'offres du Royaume-Uni pour construire de petits réacteurs nucléaires avec Rolls Royce, EDF se met en retrait et « décide de faire évoluer la conception de son SMR » vers 2030[10], car certaines des briques technologiques envisagées ne sont pas assez éprouvées ; EDF souhaite utiliser davantage de solutions sur étagères, voire nouer des partenariats, pour être en mesure de tenir les délais et les budgets. En particulier, l'utilisation de générateurs de vapeur à plaques dans le but de miniaturiser les équipements pose problème, car ces composants n'existent pas à ce jour sur le marché et présentent de nombreux défis de conception[11],[12].
Évaluation de sûreté
EDF annonce le 2 juin 2022 que son petit réacteur modulaire NUWARD fera l’objet d’une pré-évaluation menée par l'Autorité de sûreté nucléaire française avec la participation des autorités de sûreté tchèque et finlandaise[13].
EDF dépose ainsi le le dossier d'option de sûreté (DOS) de NUWARD auprès de l'ASN[14]. Cela ouvre la phase dite de pre-licensing, préparant la demande d'autorisation de création (DAC) prévue pour 2025. D'ici là, l'objectif est d'élaborer le basic design, pour un début de commercialisation en 2025[15].
Création de la société NUWARD
La société NUWARD, filiale à 100 % d'EDF, est créée le . Renaud Crassous en est le premier patron. En 2024, elle compte employer 150 salariés, dont 50 travaillent sur le projet à sa création. Le coût de développement du projet de réacteur serait d'environ un milliard d'euros. EDF et ses partenaires comptent soumettre en un premier dossier d'option de sûreté à l'Autorité de sûreté nucléaire et achever en 2026 la conception et les détails techniques de cette nouvelle centrale, en vue d'une entrée sur le marché vers 2035. La construction du premier réacteur de 170 mégawatts doit démarrer en 2030[16],[17],[8],[18],[19].
Le pressuriseur et les générateurs de vapeur à plaques sont imbriqués dans la cuve du réacteur, occupant proportionnellement beaucoup moins de place que dans un grand réacteur[20]. Des innovations importantes sont apportées en matière de sûreté passive (sans source électrique ni intervention humaine) et de simplifications d'exploitation. Le produit proposé à l'exportation est une petite centrale de 340 MWe composée de deux réacteurs identiques de 170 MWe[11],[12],[10].
L'aspect modulaire de l'installation nucléaire doit permettre sa fabrication en usine[21].
Le réacteur prend place dans un cube d’eau de 25 mètres sur 25 et sera semi-enterré pour le protéger des agressions extérieures. La cuve de NUWARD ne ferait ainsi que 4 m de diamètre et 13,50 m de hauteur, à l’intérieur d’une enceinte métallique de 15 m de diamètre et 16 m de hauteur[22], elle-même logée dans une piscine[23]. Il utilisera le combustible standard des grands réacteurs, fourni par Orano et Framatome[24][réf. incomplète]. Selon la Société française d'énergie nucléaire (SFEN), il faudra compter sur un investissement de l'ordre d'un milliard d'euros pour la construction d'un réacteur[1].
↑ a et b« EDF crée une filiale dédiée au petit réacteur nucléaire modulaire Nuward et embarque de nouveaux partenaires », L'Usine nouvelle, (lire en ligne).