Fille d'Íngrid Betancourt (femme politique de Colombie) et de son premier mari Fabrice Delloye, diplomate français, Mélanie prend lors de leur divorce en 1989 le nom d'usage Delloye-Betancourt[1], et vit avec son frère Lorenzo auprès de sa mère en Colombie. En 1996, Lorenzo et elle sont les cibles de menaces de mort, leur mère dénonçant les trafics de drogue en Colombie ; elle part alors vivre chez son père en Nouvelle-Zélande. Elle revient trois ans après en Colombie et vit alors entourée de gardes du corps ; à nouveau en danger début 2002 à la suite de l'engagement de sa mère dans la campagne présidentielle colombienne, elle part vivre à Saint-Domingue.
Le , elle apprend par un appel téléphonique l'enlèvement de sa mère par les FARC. Elle se bat alors par différents moyens pour obtenir sa libération, notamment par l'envoi régulier de messages via l'émission de radio Las Voces del secuestro (Les Voix de la séquestration), qui chaque nuit donne la parole aux familles des otages des FARC. En , elle écrit une lettre ouverte aux FARC pour demander une preuve de vie de sa mère (c'est la première fois qu'une telle lettre leur est adressée[réf. souhaitée]). Elle organise également des manifestations, comme une « marche blanche » à Paris le aux côtés de l'épouse du président de la République française Carla Bruni.
Elle retrouve finalement sa mère lors de sa libération le .
Mélanie Delloye a reçu en 2015 pour son rôle dans Aventurera le prix de la meilleure actrice au 5e Festival international de cinéma La Orquídea de Cuenca (Équateur)[6] et au Festival de cinéma de Tandil (Argentine)[7].
Ingrid Betancourt, Mélanie Delloye-Betancourt, Lorenzo Delloye-Betancourt (préface de Elie Wiesel), Lettres à maman, par-delà l’enfer, Le Seuil, 2008 (ISBN2020977737)
Notes et références
↑En Colombie, leur état civil la désignait déjà, comme pour tous les citoyens, sous le double nom de ses parents, sans trait d'union : Delloye Betancourt.