Dans les années 1920, Mykola Zerov prend part au mouvement des poètesnéoclassiques ukrainiens. Malgré les exigences communistes subordonnant toutes les œuvres créatives aux principes du réalisme socialiste, le mouvement néoclassique met l'accent sur la production de « grand art » pour un public instruit et hautement alphabétisé. Mykola Zerov, en particulier, évite la politique contemporaine dans sa poésie, se concentrant sur des thèmes esthétiques et historiques classiques et adoptant une structure poétique serrée et complexe. Il participe par ailleurs aux activités de la Renaissance fusillée[2]. Cette approche s'avère finalement fatale : Zerov, avec de nombreux autres écrivains ukrainiens de l'époque, est arrêté par le NKVD en et condamné à dix ans d'emprisonnement. Il est déporté au camp de prisonniers de Solovki. Une troïka spéciale du NKVD de la région de Leningrad le condamne à mort le . Il est fusillé le à Sandarmokh, en Carélie[3].
Mykola Zerov est officiellement réhabilité en 1958 et des extraits de ses œuvres poétiques sont publiés en 1966, mais l'hostilité des critiques officiels soviétiques fait obstacle à une réhabilitation complète.
Références
↑ a et b(en) « Zerov, Mykola », sur www.encyclopediaofukraine.com (consulté le )
↑« ZEROV Mykola », sur www.histrad.info (consulté le )