Situé au nord-est de la place, à l'arrière du duomo (la cathédrale, désignée en italien par son dôme), il rassemble un noyau très important de la statuaire gothique et Renaissance ainsi qu'une des plus grandes collections au monde de l'œuvre de Donatello.
Histoire
Construit en 1296, l'édifice abrite l'institution de l'Opera del Duomo (« Œuvre de la cathédrale »), l'œuvre au sens d'ouvrage, de travail de construction puis d'entretien. La basilique terminée en 1436, l'Opera continue son activité de tutelle et de manutention du complexe sacré formé par le duomo, le baptistère et le campanile, et, depuis le , une partie de ses salles sont ouvertes au public et transformées en musée.
Entre 1998 et 2000, dans la perspective de l'année sainte, l'espace muséal est modernisé et agrandi d'un tiers par les architectes Luigi Zangheri et David Palterer(it). Une nouvelle étape d'agrandissement du musée, confiée à Adolfo Natalini, Piero Guicciardini et Marco Magni, a vu le jour à l'automne 2015 : elle a permis de replacer plusieurs œuvres (deux cents reliefs et éléments de décor) dans leur contexte de l'époque par la reconstitution de la façade de la cathédrale Santa Maria del Fiore de 1587 dans un nouvel espace, la salle du Paradis[1].
La salle du Paradis (à gauche, les trois portes du baptistère Saint-Jean ; à droite, reconstitution de la façade de Santa Maria del Fiore en 1587.
Reconstitution de la façade de la cathédrale Santa Maria del Fiore en 1587.
En face de cette façade reconstituée, la salle présente les originaux des portes en bronze du baptistère Saint-Jean, chacune complétée par son groupe sculpté[1].
Le musée possède une longue série de vestiges romains et une vaste collection d'art sacré (reliquaires, crucifix...).
Le musée conserve également les projets et dessins de la construction du centre historique, deux salles consacrées à Filippo Brunelleschi et divers outillages (poulies, échafaudages…) ayant servi à l'érection de la cathédrale.
La châsse pour la relique de l'index de saint Jean-Baptiste, décorée d'or, d'argent et de perles financée par l'Arte di Calimala, détruite pendant les inondations de 1557 et remplacée depuis).
↑ a et bArmelle Fémélat, « Un écrin pour les œuvres sacrées de Florence », Grande Galerie - Le Journal du Louvre, no 43, mars-avril-mai 2018, p. 100-101.