Le musée historique de Kaysersberg est un musée municipal de Kaysersberg, dans le département français du Haut-Rhin. Situé dans le centre historique de la ville, il est installé au premier étage d'une maison patricienne à trois corps de bâtiments[1], représentative de l'architecture civile urbaine en Alsace au début du XVIe siècle[2]. Les collections sont principalement consacrées à l'art religieux du XIVe au XVIIIe siècle – dont une rarissime « Vierge ouvrante » –, ainsi qu'aux arts et traditions populaires.
Historique et architecture
Comme en témoignent notamment les inscriptions gravées, l'édifice a été construit pendant le premier quart du XVIe siècle[2].
Les façades, le passage d'entrée, les toitures et l'escalier en vis font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1991[2].
Façade
Passage d'entrée
Escalier en vis
Blasons (1521)
Collections
Les collections d'histoire locale occupent plusieurs salles du premier étage, auquel on accède par l'escalier en vis.
Archéologie
Peinture et sculpture de la Renaissance
Vie quotidienne
Bocaux et verres d'apothicaire
Une série de reproductions de sceaux témoigne de l'importance de l'ancienne cité.
1530 : Charles Quint autorise l'agrandissement des murailles.
Les statues en bois polychrome représentent notamment un Christ des Rameaux, un groupe d'apôtres, partie d'un retable de grande taille à la chapelle Saint-Wolfgang, saint Wolfgang, saint Urbain ou une Vierge à l'Enfant
Vierge ouvrante (vers 1380)
Christ des Rameaux (fin du XVe-début du XVIe s.)
Saint Wolfgang (XVe s.)
Saint Urbain (XVIe s.)
Vierge à l'Enfant (XVIIIe s.)
Le sculpteur François Jacques Rothbletz est présent à travers plusieurs œuvres, dont un Christ au Tombeau, deux anges à corne d'abondance, un calvaire provenant de l'ancien cimetière.
Christ au Tombeau (1723)
Ange à corne d'abondance (1746)
Ange à corne d'abondance (1746)
Calvaire (1751)
Une salle est réservée à l'artisanat local : coffres, plaques de cheminée, cloche de 1521, dite « des orages », fers à gaufres, tonnellerie.
Plaque de cheminée Saint Martin équestre (1513)
Cloche dite « des orages » (1521)
Fer à gaufre
Verrou de fût en forme de sirène (1706)
Dans une vitrine, les sabots de l'ermite pénitent évoquent une figure locale très populaire, immortalisée notamment par Théophile Schuler. Retiré en 1719 dans un ermitage au Rehbach, Léonard Willenecker (1688-1761[3]) aurait porté, en signe de pénitence, outre une croix de fer, ces lourds sabots bardés de fer (10,7 kg).